TARN: deux enquêtes ouvertes après l'action des pros autoroute Castres-Toulouse
Elles portent sur des dégradations et divulgation d'information personnelle
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Publié : 26 juin 2025 à 8h21 par Cécile Gabaude avec AFP
Deux enquêtes ont été ouvertes pour "divulgation d'information personnelle" et "dégradations" après la découverte de pancartes listant des noms d'opposants à la construction de l'autoroute entre Castres et Toulouse.
Elles portent sur des "dégradations en réunion et divulgation d'information personnelle permettant d'identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens", a précisé la procureure, Elodie Buguel. Signées "Les pros", les pancartes ont été déposées dans la nuit du 24 au 25 juin 2025 sur plusieurs ronds-points entre Castres et ¨Puylaurens, nommant une dizaine de noms d'opposants, dont certains ont indiqué avoir constaté des dégradations - graffitis et jets de peinture rouge - à leur domicile ou lieu de travail.
"A la faveur de la nuit, le groupe de pression violent des pro-autoroute s'est introduit tout près de nos foyers pour répandre la haine, intimider et impressionner celles et ceux qui sont la lutte contre l'A69 depuis plusieurs années", a dénoncé le collectif d'opposants La Voie est libre, dans un communiqué.
Les employés de l'entreprise textile l'Atelier Missegle, dont la dirigeante Myriam Joly fait partie des personnes mentionnées sur les pancartes, ont, selon un communiqué de la compagnie, découvert au matin "avec stupeur et consternation" leurs locaux "tagués". "Tout le monde est sidéré. Il y a 55 salariés qui se sentent eux-mêmes agressés", a confié à Myriam Joly.
Le préfet du Tarn, Laurent Buchaillat, a condamné "toute atteinte aux biens et aux personnes, quels qu'en soient les auteurs et les victimes".
La découverte des dégradations et des pancartes intervient alors qu'une commission mixte paritaire a trouvé, ce mercredi 25 juin 2025, un accord sur un texte commun pour sécuriser juridiquement le chantier, interrompu par une décision du tribunal administratif de Toulouse avant d'être réautorisé par une décision en urgence de la cour administrative d'appel.