Des nappes souterraines localement à sec cet automne, notamment vers Perpignan
Seules les nappes du littoral du Roussillon, du Languedoc, du Cap-Corse et du littoral oriental de Corse enregistrent des niveaux très inférieurs aux normales mensuelles.
16 septembre 2024 à 13h18 par Thomas Naudi avec AFP.
La situation des nappes phréatiques françaises "reste très satisfaisante" dans l'ensemble mais l'étiage (basses eaux) 2024 "s'annonce très sévère" sur les points noirs du sud de la France, notamment à Perpignan et son arrière-pays, met en garde le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) lundi.
Comme ces derniers mois, il dessine dans son bulletin mensuel un tableau très contrasté du pays, qui est dans une situation favorable globalement mais avec de très notables exceptions dans la partie méridionale. "La situation reste très satisfaisante, avec 70% des niveaux au-dessus des normales mensuelles", grâce à des pluies abondantes, indique ainsi le bulletin de situation au 1er septembre. C'est le même pourcentage qu'en juin et juillet. "Seules les nappes du littoral du Roussillon, du Languedoc, du Cap-Corse et du littoral oriental de Corse enregistrent des niveaux très inférieurs aux normales mensuelles", ajoute le BRGM dans son bulletin de situation.
"L'état actuel de ces nappes est peu satisfaisant à très préoccupant et l'étiage 2024 s'annonce très sévère. La période de recharge 2024-2025 devra faire l'objet d'une surveillance accrue", met-il en garde. "On a des difficultés en cours qui vont probablement perdurer sur les prochaines semaines sur les nappes qui affichent aujourd'hui des niveaux sous les normales", a souligné Violaine Bault, hydrogéologue du BRGM, lors d'une présentation à la presse.
En particulier dans le Roussillon, à Perpignan et ses environs, "les niveaux sont tellement bas que même un niveau exceptionnellement humide pourrait ne pas suffire pour reconstituer les réserves", ajoute-t-elle. A l'échelle nationale, la situation est en revanche "beaucoup plus favorable" que l'année dernière: en août 2023, 62% des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles (contre seulement 17% en août 2024).