Brassac. Enquête ouverte pour homicide par concubin après la découverte du corps d'une quinquagénaire
Le parquet de Castres (Tarn) a ouvert une enquête pour homicide par concubin après la découverte ce jeudi 11 janvier 2024, du corps sans vie d'une quinquagénaire dans un appartement HLM de Brassac (Tarn). Le conjoint de la victime est actuellement en garde à vue.
Publié : 11 janvier 2024 à 18h44 par Axel Mahrouga
Que s'est-il passé dans le huis clos de cet appartement HLM de l'immeuble des « Moulin du Paradou » à Brassac (Tarn) ? Ce matin, aux alentours de 2h, les gendarmes ont découvert le corps sans vie d'une femme de 50 ans dans la résidence. Très rapidement, la Brigade de Recherche de Castres (BR) était chargée de faire toute la lumière sur le drame.
Selon les premiers éléments communiqués par le Vice-procureur de Castres, Guilhem Renoux, « les premières constatations et auditions réalisées apparaissent concorder avec un décès provoqué par un tir de fusil de chasse ». La balle aurait atteint la défunte « au niveau du thorax, seule blessure apparente de nature à provoquer la mort », précise le magistrat. Le corps de la quinquagénaire doit être examiné demain matin par deux médecins légistes de l'Institut médico-légal de Toulouse pour conclure sur les circonstances exactes du décès.
Le compagnon placé en garde à vue
À ce stade de l'enquête, ouverte pour du chef d'homicide volontaire par concubin, le parquet confirme le placement en garde à vue du compagnon de la victime, présent dans l'appartement au moment de l'arrivée des gendarmes, et immédiatement interpellé à la suite de la découverte du corps. L'homme a été amené dans les locaux de la compagnie de gendarmerie départementale de Castres. En fin d'après-midi, il n'avait pas pu être encore entendu par les militaires, en raison de son état d'alcoolisation, indique le Vice-procureur de Castres.
Lors des perquisitions, « plusieurs fusils appartenant au mis en cause, ainsi que les munitions afférentes », ont été saisis. Le parquet informe également que « le mis en cause et la victime étaient tous les deux connus de la gendarmerie et de la justice pour des faits liés à la consommation d'alcool et à des violences sur des tiers. Aucune plainte n'a jamais été déposée par l'une des personnes de ce couple pour des faits relatifs à des violences de nature conjugales.
Si les auditions et l'enquête permettent d'objectiver un féminicide, l'interpellé encourt la réclusion criminelle à perpétuité devant la Cour d'Assises du Tarn. L'an passé, en France, 94 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint avait annoncé le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, aux premières heures de l'année 2024.