Lot : Un trafic d'espèces protégées d'oiseaux au coeur d'un procès inédit
Un trafic présumé d'espèces protégées d'oiseaux, impliquant une douzaine de prévenus parmi lesquels des ornithologues, un parc animalier ou encore un revendeur en Belgique, sera ce jeudi dans le Lot au coeur d'un procès inédit en France, selon les parties civiles.
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Publié : 7h59 par Franck Paillanave avec AFP
Plusieurs milliers d'oiseaux, comme des rossignols du Japon, des linottes mélodieuses, des chardonnerets élégants ou des bruants zizi, recherchés pour leur plumage, leur beauté ou leur chant, ont fait ainsi pendant plusieurs années l'objet de captures, de détention et de vente illégales, des faits commis en bande organisée, selon les éléments d'accusation dont l'AFP a pu prendre connaissance. Selon la Ligue de protection des Oiseaux (LPO) et l'association France Nature Environnement (FNE), parties civiles, les protagonistes du dossier étaient mus par différentes motivations: l'appât du gain - certains spécimens se négociant jusqu'à 600 euros pièce - mais aussi par la passion ou la simple quête de l'oiseau rare.
A propos du procès devant le tribunal correctionnel de Cahors, FNE parle d'une "audience historique" portant sur "le plus gros démantèlement de trafic d'oiseaux en France" tandis que l'avocate de la LPO, Me Sandrine Gélis, évoque "le premier dossier de trafic d'oiseaux" faisant l'objet d'un procès en France. Sont notamment poursuivis le propriétaire d'une oisellerie en Belgique et celui qui était, selon l'accusation, son intermédiaire principal, un Français résidant dans le Lot, chez qui il se rendait très régulièrement pour récupérer des oiseaux, capturés ou détenus par certains des autres prévenus, et dans tous les cas "extraits illégalement de leur milieu naturel", selon un communiqué de la procureure de la République de Cahors, Clara Ribeiro.
Un parc zoologique, le parc animalier des Pyrénées et l'un de ses anciens directeurs sont également visés dans la procédure.