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A69. "Des écologistes ont brûlé la centrale à béton la plus écologique de France", l'entreprise Carayon revient sur les incidents en marge de la manifestation

La cimenterie Carayon, aux abords de Castres (Tarn), a été victime d'un incendie déclenché par des manifestants en marge du "Ramdam sur le macadam", mobilisation anti-autoroute A69 Castres-Toulouse. Deux jours après les faits, le gérant de l'entreprise se dit "dégoûté".

Les dégradations occasionnés par des manifestants samedi étaient toujours visibles ce lundi

Crédit : Radio 100% - Axel Mahrouga

23 octobre 2023 à 19h45 par Axel Mahrouga

Les stigmates de l'attaque restaient visibles sur le site ce lundi. Ce week-end, la cimenterie Carayon, implantée à Saix, près de Castres (Tarn), a été victime d'un violent incendie déclenché par des manifestants, en marge de la deuxième mobilisation anti-A69 « Ramdam sur le macadam ». 


En tout sur le site, trois véhicules toupie et un engin de travaux publics ainsi qu'un algéco ont été ravagés par les flammes. Les gendarmes ont dû intervenir pour repousser les individus hostiles et permettre aux sapeurs-pompiers d'intervenir.

En tout, une dizaine de salariés ont dû être mis au chômage technique. Devant les décombres cet après-midi, Arnaud Carayon, le président de l'entreprise chiffrait les dégâts « à plus d'un million d'euros ». Les experts doivent encore estimer le montant total du préjudice. L'entreprise fournit des matériaux pour la future autoroute A69.Deux jours après les faits, le gérant n'a pas souhaité revenir en détail sur les événements de ce samedi. Celui qui est à la tête de la société depuis bientôt 27 ans s'est, à la place, fendu d'une courte déclaration : 



« Sur cette centrale, 100% des bétons sont des bétons bas carbone à faible émission de CO². Nous en produisons depuis 2008. Nous n’avons pas attendu que le CO² soit à la mode. 100% des eaux de process sont recyclées. 100% des retours bétons sont recyclés pour faire des bétons encore plus bas carbone. Et nous venions de passer à 100% d’autonomie énergétique avec des panneaux photovoltaïques européens. Des écologistes ont brûlé la centrale à béton la plus écologique de France. Nous sommes dégoûtés.»


L'escarmouche a également touché l'entreprise Bardou. Là-bas, à quelques centaines de mètres du premier site touché, les manifestants ont pris un vigile à partie, dégradé le bâtiment et arraché des clôtures avant d'être repoussés par les forces de l'ordre.Contactée, la société n'a pas encore répondu aux sollicitations de la rédaction. Cependant, le gérant, Joël Bardou, a pris la plume sur LinkedIn concernant les événements de samedi. Amer, le gérant déplore qu'aujourd'hui, « le souci, c'est que ces personnes s'en prennent à des entrepreneurs qui font vivre leur propre famille et les familles de leurs salariés [...], à cause d'eux, tout ce petit monde de travailleurs honnêtes ne pourra pas aller bosser lundi ». 

À l'issue de la mobilisation de samedi, 7 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre. Le lendemain, lors de l'évacuation de la ZAD en formation, 9 personnes ont été appréhendés par les forces de l'ordre. Un jeune homme de 19 ans, sans antécédent judiciaire, est toujours entendu par les enquêteurs à cette heure pour des faits de violences volontaires en réunion avec arme, commises sur des gendarmes mobiles.