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Eric Zemmour fait à droite "ce que Mitterrand a réalisé à gauche en 1981" estime un responsable de sa campagne en Occitanie

Il pilote avec d’autres la campagne d'Eric Zemmour en Occitanie. Entretien avec Emmanuel Crenne, le fondateur du comité régional de soutien du polémiste.

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14 décembre 2021 à 11h43 par Brice Vidal

 

Ils revendiquent 800 militants, 23 500 sympathisants et 6500 adhérents en Occitanie. "On a vu un afflux massif de gens très motivés dès le mois de septembre" explique Emmanuel Crenne fondateur du comité de soutien à Eric Zemmour en Occitanie. Le Lotois, ancien conseiller régional RN puis non-inscrit, s'est notamment fait connaître depuis qu'il est poursuivi pour avoir aidé à l'intrusion de militants au sein du Conseil régional d'Occitanie. Son procès prévu vendredi dernier a été renvoyé. A la tête du clan Zemmour en Occitanie : Chantal Dounot-Sobraquès (ancienne conseillère régionale RN, ancienne élue UMP).

L'ancien des Gilets Jaunes de Toulouse (rapidement expurgé du mouvement pour accointances droitières) Benjamin Cauchy, passé ensuite par le mouvement souverainiste Debout la France et originaire de la région, n'est pas dans "le board" régional. "Il s'occupe de l'Outre-Mer" nous précise-t-on.

 

Synthèse des droites françaises ?

"Nous avons des cadres très expérimentés" clame le Lotois "des gens ayant l'expérience du terrain" venant "de tous horizons : Républicains ou ex RPR, RN ou non-inscrits qui veulent sauver leur pays, des anciens de DLF et quelques royalistes mais ils sont minoritaires". Le mouvement d'Eric Zemmour se targue aussi d'avoir en son sein "des gens de la société civile" : "des agriculteurs, des hauts-fonctionnaires" Des élus ? "Oui mais ils ne peuvent pas apparaître immédiatement, c'est un sujet sensible, il y a toujours un risque pour les maires notamment. Pour Emmanuel Macron, les ralliements ne sont arrivés qu'en janvier souvenez-vous".

Pour l'ancien RPR puis RN Emmanuelle Crenne, Eric Zemmour "fait l'union des droites" pour "sauver la France du péril dans lequel elle est" mais réfute l'idée d'une alliance des extrêmes-droite. Zemmour ferait selon lui "la synthèse entre des droites françaises : orléaniste, bonapartiste et légitimiste" , "c'est remarquable". Eric Zemmour "fait à droite ce que François Mitterrand a réalisé à gauche en 1981 pour prendre le pouvoir" estime le responsable, "c'est un conservateur".    

 

 

Dur dur d'avoir les parrainages

Le mouvement d'Eric Zemmour aurait, en Occitanie, du mal à obtenir une partie des 500 signatures d'élus nécessaires pour officiellement intronisé le polémiste candidat à l'élection présidentielle ; "c'est difficile pour tout le monde, nous avons engrangé un assez grand nombre de promesses de parrainages" mais "c'est compliqué pour les candidats hors système : mais nous avons affaires à des maires de petites communes et leurs subventions dépendent des parrainages". Un chantage des grandes collectivités ? "Je n'accuse ni la région ni les départements, c'est subtil et indirect, mais si on nous en parle souvent cela recouvre probablement une certaine réalité."