Arrivée du métro à Labège : le Grand Bond en avant

On vous explique pourquoi et comment la petite commune aisée du sud-est toulousain va totalement changer de visage.   

Le projet initial d'Enova
Le projet initial d'Enova
Crédit : @100%Radio

5 décembre 2023 à 16h16 par Brice Vidal

La réalité de l’arrivée du métro à Labège est palpable depuis ce mardi 5 décembre 2023. Un long viaduc métallique de 250 mètres enjambe désormais l’Hers et l’autoroute. Labège, commune à la typicité unique en France : un village qui héberge 4500 habitants mais accueille chaque jour 16 000 personnes venues travailler sur sa zone d’activités Innopole.

Avec d’ici 2030 trois stations de métro (Labège Madron, Diagora et Labège Gare) et une gare multimodale à La Cadène « Labège, reconnue pour son cadre de vie, va muter » admet son maire Laurent Chérubin qui a déroulé ses projets ce mardi. La ville s’apprête-t-elle à connaitre un nouveau Grand bond en avant ? « C’est une certitude » selon le maire pour qui « il y a eu les années 70 – avec mon prédécesseur Claude Ducert – on va maintenant connaître une nouvelle évolution pour les habitants de 2050. » Il faut dire qu’avec le métro, la population va probablement doubler d’ici une quinzaine d’années. A tel point que les projets imaginés au tournant de 2010 ne sont plus suffisamment dimensionnés.

 

Enova : une copie à revoir

Le projet ENOVA, ses 900 logements alliant économie et loisirs se voulait « une réponse ambitieuse aux défis de l’urbanisme moderne », il a été en partie retoqué par l’enquête publique. Le projet n’est plus adapté. Qu’à cela ne tienne, les élus vont repenser le projet avec un nouvel urbaniste, objectif : 1200 logements sur 500 000 m² à horizon 2028 : « on va revisiter le projet en prenant en considération la loi climat et résilience, l’accueil des populations, la proximité entre les lieux de travail de vie et de loisirs » explique l’édile. Et pas question d’imaginer des « cages à poules » prévient Laurent Chérubin qui tient à « une architecture ambitieuse ».

Labège a également avancé sur la création d’un « hub » en bord d’autoroute A61, près d’un pont datant des années 50 ; « on veut créer un parking de 5000 places grâce auquel les usagers venus du sud pourraient rejoindre la gare multimodale via des navettes » explique Laurent Chérubin.

 

Sécurité : le maire veut sa gendarmerie

Avec la ligne C qui arrimera définitivement la paisible commune à Toulouse et son transit, Laurent Chérubin sollicite les services de l’Etat afin de répondre au défi de la sécurité. Il plaide pour une gendarmerie sur le territoire communal. La communauté de brigades (COB) la plus proche se trouve actuellement à Saint-Orens.  « Je continue à me battre mais c’est un sujet qui a été entendu » et « le lieu d'implantation est identifié ».

La municipalité prévoit l’installation généralisée de la vidéo-surveillance en 2024, le maire affirme par ailleurs être conscient de la nécessité de redimensionner sa police municipale. Histoire de dessiner sa ville de demain qui ferait rimer croissance démographique, économique et vivre-ensemble.

Laurent Chérubin, maire de Labège
Laurent Chérubin, maire de Labège
Crédit : @100%Radio