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A69. "Ne plus avoir peur de dire que l'on est favorable", comment les "pro" autoroute comptent reprendre le terrain médiatique

Après une longue séquence de mise en avant des opposants à l'autoroute A69 Castres Toulouse, les "pros" veulent désormais se faire entendre. Regroupés sur les réseaux sociaux, plusieurs actions de communication et d'information sont dans les cartons.

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6 novembre 2023 à 18h18 par Axel Mahrouga

La bataille semblait avoir été gagnée par les opposants, mais les soutiens veulent désormais récupérer du terrain. Après une longue séquence médiatique d'opposition à l'autoroute A69 Castres - Toulouse, qui a mené à la manifestation Ramdam sur le macadam, les soutiens au projet essayent désormais de faire valoir leurs arguments. 

Suite à la mobilisation des 21 et 22 octobre derniers, les élus étaient les premiers à réagir. Devant la presse, le maire de Castres Pascal Bugis réaffirmait que l'A69 « n'est pas un projet obsolète ». De son côté, le président du département, Christophe Ramond rappelait que « cette autoroute est vitale pour le Tarn et nos enfants ». Après les politiques, ce sont désormais les Castrais qui veulent faire entendre leur voix.

Depuis juillet, Anthony Frandsen et Olivier Guy ont monté un groupe sur le réseau social Facebook « Pour l'autoroute A69 ». Au travers le millier de membres déjà adhérent, ils espèrent « redonner la parole aux personnes favorables au projet et surtout rétablir les vérités », développe Olivier Guy. 



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Quand certains "pros" estiment que les débats sur le fond du projet sont désormais actés, les deux fondateurs du groupe observent que de la pédagogie autour du chantier et ses retombées est encore nécessaire. « Les gens, peut-être, inconsciemment, se sont dits, après l'annonce de la mise en concession, c'est gagné ! Donc on se repose un peu sur nos lauriers. Au final, on a laissé le champ médiatique à un groupuscule contre tout et on a perdu cette bataille médiatique », constate M. Guy

Un quiz pour passer en revue le dossier

Depuis cet été, le duo ainsi que les membres "débunkent" les informations des opposants par le biais de vidéos ou de partages de documents au sein du groupe. Vendredi dernier, un quiz de 23 questions a été lancé pour confronter les participants à leurs croyances sur le dossier, et rétablir les faits. Parmi les questions, le coût d'un aménagement de la R126, la part d'argent public dans le financement ou encore les engagements du concessionnaire. 180 participants sont pour l'instant arrivés au bout de la vingtaine de questions, avec un résultat moyen de 13 bonnes réponses, à peine plus que la moyenne. « Les gens ont une opinion, mais qui n'est pas fondée sur de bons arguments », constate Olivier Guy. 

À côté des informations apportées à la suite des questions, le quiz est aussi un moyen « d'analyser les informations à creuser sur d'autres formes de support de communication ». Ces derniers devraient voir le jour dans les prochaines semaines. Le groupe espère ensuite pouvoir se réunir courant décembre pour, peut-être, décider de nouvelles actions sur le terrain.