A69 : Feu vert pour la poursuite du chantier

La cour administrative d'appel de Toulouse valide l'autorisation environnementale, le chantier de l'autoroute Castres/Toulouse peut donc continuer.

Le chantier de l'A69 va se poursuivre
Le chantier de l'A69 va se poursuivre
Crédit : ATOSCA
Publié : 10h22

La décision vient de tomber, ce mardi 30 décembre, peu avant 10H : La cour administrative d'appel de Toulouse valide l'autorisation environnementale de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse, après l’audience sur le fond du 11 décembre dernier.

Sans surprise, les juges ont suivi l’avis du rapporteur public et ont prononcé la poursuite des travaux de l’autoroute. Une décision qui va donc à l’encontre du jugement rendu en première instance, en février dernier. En effet, le 27 février dernier, le tribunal administratif était allé dans le sens des opposants, en invalidant l'autorisation environnementale. Décision qui avait entrainé l'arrêt pur et simple des travaux.

Après avoir fait appel, l'Etat et le concessionnaire, Atosca, avaient demandé le sursis à exécution pour continuer les travaux. Demande qui avait été validée en mai dernier.

Dans son arrêté, rendu ce mardi matin, la juridication toulousaine estime que  "le projet de liaison autoroutière doit être regardé comme répondant à une raison impérative d'intérêt public majeur, sans qu'il soit nécessaire de justifier d'une situation critique ou de tension particulière quant à l'enclavement ou au décrochage démographique et économique du bassin de vie de Castres-Mazamet".

Dans un communiqué, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, salue "les conséquences d'une décision majeure, qui permet d’envisager la livraison, très attendue par le territoire, de cette infrastructure structurante, à l’horizon d’octobre 2026. "

De son côté Atosca, le constructeur de l'autoroute, "accueille favorablement" une décision qui va permettre "de poursuivre sans ambiguïté le chantier" et "confirme la nécessité d'une infrastructure attendue depuis plusieurs décennies par le sud du Tarn."   

La Voie est Libre, principal collectif d'opposants à cette autoroute, devenue un emblème des luttes environnementales, déplore "une décision évidemment incompréhensible et décevante, mais prévisible", dans un communiqué. Le collectif a annoncé se pourvoir en cassation devant le Conseil d'État pour arrêter un projet qu'il juge "inutile, destructeur et antisocial".