Toulouse: Vingt ans requis contre un multirécidiviste originaire de Cugnaux qui agressait des adolescentes sur Snapchat

La Cour Criminelle de la Haute-Garonne rendra son verdict ce jeudi 14 mars 2024

Gendarme
L'enquête a permis d'arrêter le prédateur domicilié à Cugnaux
Crédit : DR

14 mars 2024 à 11h26 par La Rédaction avec AFP

Seize adolescentes ont été manipulées par un Toulousain de 40 ans qui les incitait sur Snapchat à avoir des relations sexuelles avec une amie, un petit frère: l'avocat général a requis 20 ans de réclusion contre ce multirécidiviste jugé devant la cour criminelle de Haute-Garonne.

Déjà condamné à six reprises, dont la dernière à sept ans de prison pour violence avec arme sur mineure, l'accusé a reconnu les faits et exprimé des regrets.

Auprès de ses victimes, réparties dans toute la France, il se faisait passer pour un jeune homme, à l'aide d'un faux profil. Depuis son domicile à Cugnaux, près de Toulouse, il était tellement persuasif, qu'il obtenait des adolescentes qu'elles se livrent devant l'écran à des caresses ou des actes sexuels impliquant par moment leur petit frère, des garçons de 5 à 11 ans selon les cas.

"Son plaisir est surtout sadique (...), son graal c'est quand il amène ses victimes au plus profond de la perversion, il les manipule tellement, qu'il n'a pas besoin d'être présent", lance l'avocat général Pierre Aurignac dans sa plaidoirie.

Face au quadragénaire, qui baisse la tête, assis sur le banc des accusés, l'avocat général énumère les condamnations, la première en 2011, les attouchements qu'il a commis sur sa demi-soeur ou sa nièce. "Ni la peur du juge, ni des murs d'une prison ne l'arrêtent. C'est un prédateur, un danger public", poursuit-il.

 Les 16 agressions pour lesquelles il est jugé cette semaine ont été commises entre septembre 2020 et juin 2021, quelques mois seulement après sa sortie de prison, alors qu'il était sous le coup d'une interdiction d'entrer en contacts avec des mineurs.

 "Il est atteint d'un mal incurable, c'est un homme profondément pervers. Il n'a jamais tiré le moindre enseignement de ses condamnations judiciaires. Il a un bracelet électronique et continue d'agresser des enfants", s'alarme Clémence Doumenc, avocate de deux victimes originaires de Toulouse et Lyon.

 L'avocat de la défense, Brice Zanin, estime la peine requise disproportionnée. "On ne peut pas le condamner à une si lourde peine. Vingt ans de prison ans c'est pour un meurtre, un crime de sang, sinon la justice dit que tout se vaut".

Le verdict de la cour criminelle de Haute-Garonne sera rendue ce jeudi 14 mars 2024.