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Toulouse. 8000 manifestants contre la réforme des retraites, 50 000 selon les syndicats

Quelques tensions en fin de cortège.

Départ de la manifestation toulousaine ce mardi
Départ de la manifestation toulousaine ce mardi
Crédit : @100%Radio

6 juin 2023 à 19h33 par Luca Sarges avec BV

8000 selon la préfecture, 50 000 selon les syndicats. Les Toulousains ont à nouveau battu le pavé pour dire non à la réforme des retraites ce mardi. Cette manifestation intervient à deux jours d'une tentative d'abrogation mal engagée à l'Assemblée. 


Après plus d’un mois sans mobilisation, les mécontents réclament toujours haut et fort l’annulation de la réforme des retraites qui prévoit le report de l'âge du départ à 64 ans. « Je continue de me mobiliser contre cette réforme, car ce n'est pas possible. J’ai commencé à travailler à 16 ans alors je me vois mal travailler jusqu’à 64 ans » , fustigent une manifestante. Cette réforme est passée en force et ce n’est pas comme ça que cela doit être fait. C’est un recul par rapport à toutes les mesures sociales qui ont été prises notamment en 1983 », dénonce une retraitée toulousaine. La date n'était pas anodine. Elle a été choisie, car le 8 juin une proposition de loi du groupe Liot doit être examinée à l’Assemblée nationale. Son objectif est d’abroger la réforme des retraites et surtout le recul de l’âge de départ à la retraite. L’intersyndicale dans son communiqué “appelle les députés à la responsabilité en votant favorablement à ce texte”.

 

 La préfecture dénonce de nouvelles violences

Le cortège est parti dans le calme à 10h depuis Saint-Cyprien, des échauffourées ont éclaté vers 11h45 au niveau de Compans-Caffarelli entre force de l’ordre et Black blocs. La manifestation a ensuite continué dans le calme jusqu’à Jean-Jaurès où les manifestants se sont dispersés vers 13h. "Une nouvelle fois, les black blocks et leurs soutiens, ont tenté d’instrumentaliser la manifestation pacifiquement organisée pour commettre des dégradations" et "n’y sont que partiellement arrivés" indique le préfet de Haute-Garonne. Le bilan provisoire des dégradations : "des jets de projectiles sur les forces de l’ordre ; des graffitis ; des dégradations de mobiliers urbain ; 1 feu de poubelle. Une personne a été prise en charge par les services de secours pour des blessures légères (bris de verre). Par ailleurs, une manifestante a, lors de son interpellation, été mise à terre et menottée. Comme elle présentait des signes de malaise, elle a immédiatement été examinée par les services de secours, qui ont jugé qu’une prise en charge médicale n’était pas nécessaire. Elle a donc pu être placée en garde à vue. À cette heure, 8 personnes ont été interpellées à Toulouse".

Par ailleurs selon nos informations, une dizaine de personnes ont été interpellées au squat de l'avenue Pierre Sémard, dans le cadre d'une enquête sur des jets de fusées et de projectiles sur les forces de l'ordre. La préfecture confirme cette opération de police judiciaire dans ce bâtiment baptisé par les activistes "la maison du Peuple". S'agit-il d'une dizaine de personnes en plus des 8 interpellés en marge de la manifestation ? Cela ne nous a pas été précisé.