TARN: la mobilisation contre la gestion de la DNC continue malgré les annonces ministérielles

Des dizaines de tracteurs barrent la rocade d'Albi, où un mur de bottes de paille a été érigé. C'est là que nuit et jour, une cinquantaine d'agriculteurs se relaient pour tenir le barrage.

Depuis vendredi dernier, ils dénoncent la gestion par les autorités de l'épidémie de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en occupant une portion de la voie rapide d'Albi, qui mène à l'autoroute vers Toulouse. La nuit,certains restent sur place: "On ne dort pas, on se rassemble près des braséros avec du café et on se raconte nos vies", relate Laurent Balzarin, céréalier et cadre de la Coordination rurale. "On débat", dit-il à l'AFP.  "Macron, veux-tu encore de tes paysans?" peut-on lire sur des banderoles.

La prise de parole de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, lundi à Toulouse, n'a rien changé à la colère. Les paysans dénoncent les abattages de troupeaux dès qu'un cas de DNC est détecté.

Le barrage installé sur le rond-point du séquestre de la RN88 est bien parti pour durer. Sébastien Rey, éleveur de bovins à Saussenac,  fait partie de la quinzaine d’agriculteurs tarnais mobilisés quotidiennement:

Dans la nuit de lundi à mardi, les agriculteurs ont déversé du lisier, des pneus et du fumier devant la Préfecture du Tarn à Albi. La même action coup de poing a été menée la nuit dernière à Castres devant la Sous-Préfecture.

Notez que la pétition lancée en ligne par la Coordination Rurale du Tarn, contre les abattages de bétail, dépasse déjà les 2500 signatures.

Des actions sont aussi prises à l'initiative de la jeunesse. Après Fonlabour à Albi, des élèves du lycée agricole de Verdalle se sont mis en grève ce mardi en soutien aux éleveurs. La Confédération Paysanne tarnaise est venue les remercier et les rejoindra ce jeudi pour un barrage filtrant.