TARN: La justice enquête après des appels de Cédric Jubillar à son ex-petite amie
Cédric Jubillar sera jugé à partir du 22 septembre 2025 par la Cour d'Assises du Tarn pour le meurtre de sa femme
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Publié : 8h13 par Cécile Gabaude avec AFP
La justice a ouvert une enquête pour "subornation de témoin et appels malveillants réitérés", après que Cédric Jubillar a tenté de joindre son ex-petite amie qui doit témoigner lors de son procès qui s'ouvre le 22 septembre 2025, a indiqué ce dimanche (7 septembre 2025) le parquet.
Cette femme de 31 ans, qui avait affirmé précédemment que le peintre plaquiste lui avait avoué le meurtre de son épouse Delphine, disparue fin 2020, a été entendue dimanche dans le cadre de cette enquête, a précisé le parquet à l'AFP. "Monsieur Jubillar sera entendu prochainement", a encore affirmé le parquet, qui n'a pas souhaité s'exprimer sur le contenu de l'audition de son ancienne petite amie. "On a été saisis par l'administration pénitentiaire qui a constaté que Cédric Jubillar avait tenté d'appeler à plusieurs reprises le 4 septembre au soir cette dame et qu'il avait laissé des messages sur son téléphone", toujours d'après le parquet.
Selon l'avocat de la jeune femme, qui n'a pas répondu lorsque le peintre plaquiste a tenté de la joindre, Cédric Jubillar lui a laissé le message suivant: "Réponds quand je t'appelle. Tu as peur de quoi ?". "Ce n'est pas une phrase d'une personne qui veut avoir une conversation cordiale, mais plutôt une personne qui veut intimider, et dans le cas d'espèce menacer", a dit à l'AFP Me Joaquinito Maria Alogo de Obono. "Nous pouvons légitimement nous demander, si ce n'est pas pour faire qu'elle se rétracte ou, au contraire, de savoir s'il est possible pour elle de modifier sa version", a-t-il ajouté.
Pour l'avocat, "il est temps désormais que la justice, rapidement, s'occupe de protéger ma cliente".
Cédric Jubillar nie avoir avoué qu'il avait tué sa femme à son ex-petite amie, avait indiqué fin juillet un de ses avocats, contrairement à ce que venait d'affirmer cette dernière lors d'une audition. L'accusé, qui clame son innocence dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, ni preuve irréfutable, aurait, selon des documents judiciaires, déjà affirmé à un codétenu ainsi qu'à une autre ex-compagne avoir tué Delphine.