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Tarn. Forte mobilisation de soutien envers l'institutrice qui avait jeté un stylo à Graulhet

Près de 75% d’enseignants grévistes sur le bassin graulhétois ce mardi 21 novembre 2023 selon le syndicat FSU SNUIPP et environ 80 manifestants réunis en fin d’après-midi, sous la pluie, à Albi. Une forte mobilisation donc, en soutien à cette enseignante visée par une plainte et mise à mal par sa hiérarchie la semaine dernière pour une histoire de stylo.

Manifestation des enseignants tarnais devant la DSDEN, à Albi, le 21 novembre 2023
Manifestation des enseignants tarnais devant la DSDEN, à Albi, le 21 novembre 2023
Crédit : © Marion Chouly - 100% Radio

22 novembre 2023 à 11h36 par Marion Chouly

Les enseignants, mobilisés ce mardi 21 novembre pour soutenir leur collègue graulhétoise, victime d'un malaise après un entretien mercredi dernier avec leur hiérarchie. Entretien jugé violent, qui fait suite à un dépôt de plainte de parents d'élève pour une histoire de stylo jeté sur une table et qui a malheureusement fini contre les lunettes de l’enfant.

"La grève s'est concentrée essentiellement sur le bassin graulhétois donc sur les écoles de Graulhet et sur l'école de Briatexte, elle a été très largement suivie sur ces écoles là, on doit être pas loin de 75% de grévistes je pense sur l'ensemble des écoles des deux communes, donc ça a fait un écho très puissant" explique Thomas Verdier, co-secrétaire départemental de la FSU SNUIPP du Tarn.

En fin de journée, environ 80 personnes s'amassaient sous leurs parapluies et leurs imperméables, devant les locaux de la DSDEN, direction des services départementaux de l'Éducation Nationale, à Albi.

Selon Thomas Verdier, la famille de l'élève envisage de retirer sa plainte, "car depuis que les parents connaissent la version de l'enseignante, ils ont compris que ce n'était pas forcément aussi simple que ce qu'ils avaient pu comprendre au départ". Et d'ajouter "le dialogue n’est pas rompu, les parents souffrent tout autant de la situation que l'équipe enseignante, j'en suis persuadé, donc l'idée ce n'est absolument pas de rendre quelques parents que ce soit responsables de la situation, c'est un ensemble de faits qui ont dégénéré et qui ont conduit à cette situation".

Ce que déplorent surtout les enseignants mobilisés ce mardi, c'est l'absence de soutien de leur hiérarchie et la violence de l'entretien subi par leur collègue, qui n'a semble-t-il pas pu s'expliquer sur les faits. Une situation qui fait écho avec le quotidien de divers professeurs, dans un contexte très tendu de crise au sein de la profession, en témoignent les démissions en cascade, le manque de vocation et donc les difficultés toujours croissantes de recrutement.