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Quinze ans ans de prison pour le meurtre d'un ami, tué par erreur à Béziers

La cour d'assises de l'Hérault a rendu son verdict, tard dans la nuit de vendredi à samedi.

cour d'assises de l'Hérault
Pendant le procès devant la cour d'assises, Kamal Hajjaj avait tenté d'expliquer son geste.
Crédit : DR / Illustration.

30 septembre 2023 à 7h59 par La rédaction avec AFP.

Un homme jugé pour avoir tué à Béziers l'un de ses amis, en pensant venger son frère, a été condamné vendredi à 15 ans de prison par la cour d'assises de l'Hérault, qui l'a reconnu coupable de "meurtre". La cour de Montpellier a répondu "oui", en milieu de nuit, à la question de savoir si Kamal Hajjaj, 30 ans, avait eu l'intention de donner la mort en tirant depuis sa voiture vers un groupe d'hommes à Béziers, le 16 juillet 2019.

L'avocate générale avait demandé plus tôt la requalification de l'accusation de "meurtre", passible de 30 ans de prison, en celle de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", punissable de maximum 20 ans.La représentante du ministère public avait requis 15 années de détention, la peine qui lui a finalement été infligée après huit heures de délibéré.

Pendant le procès, Kamal Hajjaj, qui tenait alors un salon de thé dans le centre de Béziers et vivait chez sa mère, avait tenté d'expliquer son geste. "J'ai vu mon frère agonisant", avait-il dit, croyant à tort son frère Karim proche de mourir, après qu'il a été blessé dans une dispute avec deux connaissances, les frères Mohamed et Rachid Lazgah. C'est un jeune homme de 26 ans assis sur un banc, ami de l'accusé et apparemment étranger au conflit entre ces hommes, qui a été mortellement blessé par balle dans le quartier de la Devèze.

Dans son verdict, la cour d'assise s'est par ailleurs montrée beaucoup plus sévère que le ministère public envers les frères Lazgah, jugés à ses côtés. Le jury a considéré que Rachid Lazgah avait commis une tentative de meurtre en tirant en direction de la voiture de Kamal Hajjaj, qui s'enfuyait, et l'a condamné à 12 ans de réclusion. L'avocate générale, écartant la tentative de meurtre faute de preuves, avait réclamé une peine de six ans pour des tentatives d'extorsion. Son frère Mohamed, qui comparaissait libre, a pour sa part été condamné à

10 ans de réclusion pour extorsion de fonds et incendie de véhicule, alors que le parquet avait requis cinq ans contre lui. Les trois hommes ont 10 jours pour faire appel de leur condamnation.