Pau: des agriculteurs de la Coordination rurale délogés d'un site de TotalEnergies

Ils bloquaient un site de TotalEnergies à Pau depuis plus d'une semaine, ils ont été délogés ce jeudi 21 mars 2024 par les forces de l'ordre, sans heurts

Tracteurs
Levée du blocus à Pau
Crédit : Franck Paillanave 100%

21 mars 2024 à 16h48 par Cécile Gabaude avec AFP

Les agriculteurs de la Coordination rurale qui bloquaient un site de TotalEnergies à Pau depuis plus d'une semaine ont été délogés ce jeudi 21 mars 2024 au matin par les forces de l'ordre, sans heurts.

Le Centre scientifique et technique Jean-Féger (CSTJF) du groupe TotalEnergies "a pu être évacué avec succès sans faire usage de la force", a annoncé la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué. Dans le prolongement du mouvement de protestation agricole national, des agriculteurs de la CR de plusieurs départements occupaient depuis le 13 mars des accès à ce centre. Ce Mercredi, dans une lettre adressée au commandant de gendarmerie de l'Hérault, le général Thomas Deprecq, le co-président de la CR de l'Hérault Jean-François Chaperon a déploré un "coût de l'énergie (qui) s'envole à cause des décisions politiques et des taxes". "En même temps, TotalEnergies réalise des bénéfices record. Nous demandons le GNR (gazole non routier, NDLR) avec un prix plafonné à 1 euro, aligné sur le prix concédé aux marins-pêcheurs. Les revendications des agriculteurs sont légitimes", peut-on lire dans ce courrier.

Mardi, TotalEnergies avait précisé que le directeur du site avait pu avoir "un échange calme et constructif" avec "une délégation de la Coordination rurale présente sur le site", précisant que les discussions sur "la mise en oeuvre des mesures du gouvernement sur le GNR agricole" "se font au niveau national".

Le groupe avait également indiqué que "la grande majorité des personnels du CSTJF (environ 2.500 salariés) est actuellement en télétravail".

Cette manifestation a entraîné "l'accumulation de nombreux déchets, faisant porter un risque pour la salubrité publique (...) avec des risque pour la sécurité des installations", a souligné la préfecture dans son communiqué. "Saisi d'une demande du groupe TotalEnergies, le préfet a accordé ce matin le concours de la force publique en vue de rétablir l'accès au site et de permettre la bonne tenue des opérations de nettoyage", a-t-elle ajouté.