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Viol en réunion filmé à Toulouse: une 2e personne mise en examen

Une 3e est présentée au juge aujourd'hui. 

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19 octobre 2018 à 13h05

Une deuxième personne a été mise en examen et écrouée dans le cadre de l'enquête sur le viol filmé d'une jeune fille sur le parking d'une discothèque mi-septembre à Toulouse, et dont les images avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le procureur. Un homme a été mis en examen pour "viol en réunion" et le deuxième pour "complicité" de viol en réunion, "par le fait d'avoir filmé", a précisé le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari. Tous deux encourent une peine de 20 ans de prison, a souligné M. Alzeari lors d'un point de presse tenu avec le colonel Philippe Coué, commandant de la Section de recherches de la gendarmerie de Toulouse. Un troisième homme se trouvait toujours en garde à vue jeudi et pourrait être mis en examen vendredi "comme co-auteur du viol", selon le procureur. 

 


"Ces personnes reconnaissent la matérialité des faits, pour ceux qui sont concernés par la survenance de relations sexuelles, sans pour cela convenir d'une notion de viol, y compris collectif", a indiqué M. Alzeari. Tous sont majeurs, a-t-il encore ajouté, rappelant que sept personnes avaient été interpellées dans le cadre de cette affaire et quatre d'entre elles avaient ensuite été relâchées. "Les enquêteurs ont encore à interpeller un certain nombre de personnes. Nous enquêtons aussi sur les conditions de la diffusion" des images du viol, a indiqué le procureur. "Il manque un ou deux auteurs présumés, c'est un des enjeux de l'instruction. On peut considérer qu'ils sont en fuite", a-t-il dit.

 

Les faits s'étaient déroulés le 16 septembre, mais la victime, âgée de 19 ans, n'avait porté plainte que le sur-lendemain. La rencontre entre la victime et les agresseurs présumés s'était faite dans la discothèque, "avec des gens très fortement alcoolisés" selon le colonel Coué. Interrogé sur la possibilité que la jeune victime ait été droguée en vue de la commission des faits, le procureur a répondu que des prélèvements avaient été réalisés et que des analyses étaient en cours.
 

 

Avec AFP.