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Un juteux trafic de tabac démantelé par la police à Toulouse

La famille de contrebandiers agissait entre Toulouse et l’Andorre. Les saisies sont conséquentes.

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18 mai 2022 à 22h34 par Brice Vidal

 

Un trio de contrebandiers a été interpellé, lundi, par les policiers de la Sûreté départementale de Toulouse. Dans la voiture des trafiquants : 370 cartouches de cigarettes provenant d’Andorre étaient retrouvées. Le hic pour les trois hommes âgés de 43, 49 et 20 ans : c’était une souricière. Les policiers savaient exactement qui ils étaient et qui étaient les complices, si bien qu’en perquisition : rebelote. En tout lors de cette opération, 1300 cartouches de cigarettes, 8 kg de tabac à rouler et plus de 31 000 euros en liquide étaient saisis.

 

Une famille dirigeait le réseau

« Quatre autres membres de ce réseau étaient arrêtés dans la foulée à leurs domiciles respectifs » indiquait Samuel Vuelta-Simon, le procureur de la République de Toulouse ce mercredi. La marchandise était illégalement importée du Pas de la Case par une même famille de malfrats qui agissait entre Toulouse et l’Andorre. Ces arrestations ont fait suite à une double interpellation « le 8 mars par les douanes à Porta (66) » de deux hommes de 38 et 30 ans à bord d’une Renault Clio et d’une Peugeot 307 « qui essayaient de se soustraire à un contrôle » précise le patron du parquet toulousain.

Une information judiciaire était ouverte le 10 mars et les policiers avaient alors carte blanche pour identifier et démanteler le réseau : une machine bien huilée aux revenus juteux. La petite mafia du tabac de contrebande avait de nombreux contacts et utilisaient des complices moyennant rémunération ; « une partie du réseau se chargeait des importations » « une autre de la revente ». 7 personnes viennent d’être mises en examen, 5 ont été placées en détention. L’enquête se poursuit pour identifier d’autres éventuels complices.

 

Un business pas si anodin

Le procureur de la République rappelle que « le trafic de cigarettes, souvent organisé par les mêmes réseaux que ceux retrouvés dans le trafic de stupéfiants, est reparti à la hausse » et « favorise une économie parallèle dont les gains sont réinvestis dans d’autres activités illégales : trafic de stupéfiants ou financement du terrorisme ».