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Treize ans après la catastrophe AZF, rancoeurs et divisions

Treize ans après la catastrophe AZF, la ville de Toulouse a inauguré dimanche un nouveau mémorial, dédié au passé industriel de l'usine soufflée par l'explosion. Mais les commémorations ont de nouveau été marquées par les divergences sur les causes du désastre. Au cours de la cérémonie officielle, le maire de la ville Jean-Luc Moudenc (UMP) a lui-même fait allusion aux "divisions" entre les familles de victimes, les sinistrés et les anciens salariés du complexe chimique, appelant à "refuser l'antagonisme des mémoires". Le 21 septembre 2001, une explosion ressentie à des dizaines de kilomètres à la ronde avait soufflé le complexe chimique AZF (AZote Fertilisants, filiale de la société Grande Paroisse, elle-même filiale du groupe Total) et dévasté les alentours. 31 personnes étaient mortes, 2.500 avaient été blessées. En 2012, la justice a conclu que l'explosion avait été causée par un accident chimique provoqué par le mélange de deux produits incompatibles, rendu possible par les négligences de l'industriel. Le directeur de l'usine Serge Biechlin et la société Grande Paroisse ont été jugés coupables d'homicides involontaires, en raison de manquements dans la gestion des déchets. La cour d'appel de Toulouse a condamné M. Biechlin à trois ans de prison, dont deux avec sursis et à 45.000 euros d'amende, Grande Paroisse à 225.000 euros d'amende. Aujourd'hui, M. Biechlin et le groupe Total contestent encore cette décision. Et leur recours doit bientôt être examiné par la Cour de cassation, le 30 octobre.   BV avec AFP   

Publié : 22 septembre 2014 à 8h33