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Toulouse : les premiers convois d’aide humanitaire vers l’Ukraine

La diaspora ukrainienne s’organise, les premiers camions partent depuis ce week-end.

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28 février 2022 à 17h46 par Brice Vidal

 

« Cette guerre nous est vraiment tombée sur la tête. » Sans prévenir.

Ils sont une quarantaine de membres actifs, une centaine de donateurs mais leur nombre gonfle d’heures en heures. La diaspora ukrainienne de Toulouse s’organise pour venir en aide à son pays d’origine victime d’une guerre d’invasion russe depuis jeudi dernier.

« Nous commençons tout juste à nous organiser » s'excuse presque Oxana alors qu’au moins trois véhicules remplis d’aide humanitaire sont déjà partis de la région toulousaine, direction la Pologne. Au moins deux camions devraient encore partir cette semaine « nous ne savons pas si cette aide ira aux réfugiés en Pologne ou en Ukraine ». Dans les voitures et les camions : nourriture, torches, piles, couvertures, habits chauds ou peluches pour les enfants.

 

Entraide, débrouille et solidarité

Ukrainiens mais aussi Russes et Français commencent à se structurer pour ce corridor humanitaire improvisé « nos bénévoles sont submergés par les appels » alors « il nous faut filtrer, diriger, que chacun s’occupe de sa branche : aide humanitaire, militaire pour envoyer casques, gilets pare-balles, trousses d’urgence, garrots…), qui s'occupe de la communication, qui s’occupe des camions… »

Il y a Valentin à Bruguières, mais aussi Daryna artiste d’Aureville originaire d’Ukraine. Elle a prêté sa maison pour entreposer le fruit de la collecte, « tout a commencé par des petits messages via Facebook », puis grâce aux réseaux montés lors de la révolution de Maïdan (2014) la solidarité se met en place, « les gens de Maïdan ont les contacts et l’expérience ».

« Hier on a trié les affaires » explique Daryna qui a collecté plusieurs kilos de matériel « mais pas d’équipements médicaux, car en tant que particulier on se ferait arrêter aux frontières ».

« C’était un atelier pour ma compagne auparavant » explique Jérôme le mari de Daryna « on essaie de soutenir comme on peut ». « Tant qu’il y a des gens qui ramènent on continuera » assure le Toulousain.

Oxana n’imaginait pas une telle ampleur à ce mouvement notamment lancé sur Facebook via le groupe Ukraine Libre Toulouse ; « ça me touche que tout le monde se groupe autour de l’Ukraine, ça veut dire qu’on aime notre peuple... »

 

Tout savoir sur les adresses de collecte en faveur de l'Ukraine à Toulouse