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Toulouse. Jean-Luc Moudenc, candidat pour 2026 veut incarner "un progrès possible sans les extrêmes"

Le maire de Toulouse s’est officiellement déclaré candidat à sa propre succession lors de son bilan de mi-mandat mardi.

100%

12 avril 2023 à 9h33 par Brice Vidal

 

La question de 100% Radio fusait après l’exposé du maire sur son bilan à mi-parcours de 2e mandat. Serez-vous candidat aux municipales en 2026 ? « Oui » répondait du tac au tac Jean-Luc Moudenc feignant d’avoir répondu 100 fois à la question. A en juger par les têtes des journalistes présents, ce fut sûrement dit « off the record » ou à quelques militants. Face à la presse jamais. 

Poussé par « des successions de crises » et « un pays fracturé », Jean-Luc Moudenc sortait du bois pour annoncer ses intentions face à une opposition « d’une nouvelle nature » selon lui « dominée par la France insoumise, avec un paravent vert et un PS à genoux ». A l’heure des dégradations dans le centre-ville de Toulouse à chaque nouvelle manifestation contre la réforme des retraites, l’édile pointait « ses opposants municipaux à l’attitude plus que compréhensive vis-à-vis des éléments radicaux ». JLM s’étonnait par exemple de cet ancien conseiller municipal devenu député LFI (François Piquemal) qui vient chaque nuit ou lendemain de manifestation « au chevet des gardés à vue, au lieu de rencontrer les policiers blessés » ; « ils sont du côté du désordre ». 

 

Gouverner avec la gauche modérée, isoler LFI et ses alliés

 

Au plan politique, Jean-Luc Moudenc vantait sa méthode transpartisane « il est possible d’agir sans tout casser » grâce à « un dialogue enrichi » avec « des familles politiques différentes qui peuvent travailler ensemble » rappelait le consensuel président de Toulouse Métropole, collectivité co-dirigée avec des maires socialistes (Colomiers) ou des radicaux de gauche (Blagnac). « La ville bouge » et « nous faisons à la Métropole les projets les plus structurants (3e ligne ou MEETT) grâce à un accord de gouvernance » rappelait-il. Egratignant une fois de plus des opposants EELV et LFI « isolés ». 

 

Programme de campagne : l'environnement et un bilan

 

La litanie du maire sonnait comme un argumentaire de pré-campagne : la réfection de l’avenue de Lyon dans le cadre du projet Grand Matabiau Quai d’Oc, la renaturation de l’île du Ramier « qui deviendra le poumon vert de Toulouse », le futur Grand Parc canal, la végétalisation de la Place du Capitole et les 18 marchés de plein vent créés depuis 2014. Beaucoup de projets en lien avec l’environnement, comme une façon de couper l’herbe sous le pied des opposants écologistes. Ainsi soulignait-il malgré « un début de mandat marqué par une succession de crises : sanitaire, géopolitique, sociale, environnementale », l’équipe municipale « est restée unie » et « nos projets avancent ». « Nous avons été dans l’anticipation et avons réagi aux aléas » a lancé le maire évoquant « les centres de dépistage, les plans d’urgence économiques lors du Covid ».

 

Toujours au rang de satisfecit, les mesures environnementales : « la conversion de Toulouse à l’éclairage LED pour moins consommer d’énergie, le plan 100 000 arbres » ou au plan social « la création d’une mutuelle communale, les tarifs de la restauration scolaire stables tout comme les taux d’imposition ». Sur le volet sécurité « 522 caméras de vidéo-surveillance ont été installées contre 21 en 2014 » et « 1392 caméras équiperont cette année les rames du métro ». Jean Luc Moudenc annonçait une nouvelle négociation avec l’Etat pour l’arrivée de policiers nationaux après le contrat de sécurité intégré « qui a permis l’arrivée de 111 policiers nationaux supplémentaires depuis 2020 » tandis que « le nombre de policiers municipaux sera porté à 430 en 2024 ».

Côté transport le maire vantait la future ligne C « 200 000 voyageurs par jour et 90 000 véhicules retirés de la circulation », Téléo « 1,3 million de voyageurs à ce stade ». « Tisséo a transporté 179 millions de passagers en 1 an en 2022 soit la 2e fréquentation en France » : « nous sommes en avance en matière de transports en commun » concluait l’édile. Le match des municipales était lancé.