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Toulouse : Des habitants s’opposent à la construction d’une chaufferie biomasse

Les habitants de certains quartiers comme Negreneys, Maourine, Michel-Ange ou Borderouge, lèvent la voix et protestent en défaveur du projet de construction d’une centrale biomasse au cœur de leur quartier. 

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30 mars 2022 à 10h02 par La Rédaction

 

À l’emplacement de l’actuel skate park, rue Ernest-Renan à Toulouse, une chaufferie biomasse destinée à alimenter le quartier en énergie sera installée. Le projet s’inscrit dans la continuité des aménagements pour la nouvelle ZAC Grand Matabiau. Seulement, celui-ci fait couler beaucoup d’encre et suscite la colère de certains riverains comme Claire, résidente farouchement opposée à cette construction : « C’est un enfumage ! On n’a pas été concertés et on nous impose la construction d’une usine qui va être alimentée par des camions de 38 tonnes quotidiennement ».

Outre les nuisances sonores et le manque de concertation, elle dénonce un problème plus profond : « c’est une centrale qui est polluante, les filtres sur la cheminée ne changeront rien aux particules relâchées dans la nature. Je rappelle que les habitations les plus proches sont à vingt mètres et il y a une école à côté ». L’appel d'offres pour la construction s’est clôturé ce mardi et les travaux devraient débuter dans le courant de 2023. La chaufferie ne devrait cependant être opérationnelle qu’en 2024.

 

« On se mobilise avant que le premier coup de pelle ne soit donné »

 

Au sein du comité s’opposant à la construction, nombreux sont ceux qui dénoncent le mauvais choix d’emplacement pour un tel projet. Serge Baggi, président du quartier Minimes - Barrières de Paris, compte bien tout mettre en œuvre pour empêcher le chantier : « Notre comité compte 400 adhérents et 1000 personnes ont déjà signé une pétition pour le déplacement de cette chaufferie », le projet va même plus loin « on se mobilise dès maintenant, et très fortement, avant que le premier coup de pioche ne soit donné ».

L’idée du comité et donc plus un déplacement du projet de construction, Serge Baggi explique : « On a fait des propositions pour que le projet soit placé dans un endroit plus adéquat comme le bord de la quatre voies boulevard d’Atlanta ». Jugeant la zone « verte » et comme étant « un lieu de rencontre pour la jeunesse », la préservation du skate Park rue Ernest Renan est une priorité pour le comité, là-dessus, Serge conclut : « Tout l'environnement va être impacté alors qu’on est sur un espace vert, il y aura du gaz et du bois qui vont être chauffés, tout près des habitations, collèges et métros… »

 

La crainte d’une retombée sur les quartiers voisins

 

Comme le comité l'a souligné : « Le problème c’est qu’aucun quartier de Toulouse n’acceptera ce projet, c’est sale et polluant ». Si récemment le vent s’est invité à Toulouse, des membres du comité ne manquent pas de s’en servir à titre de comparaison « Avec le vent, la fumée partira aussi sur les quartiers alentours. S’il n’y en a pas, ce sera pour nous ». Samedi prochain un rassemblement est organisé à l’endroit même où les travaux devraient débuter, rue Ernest Renan.