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Temple maçonnique dégradé à Tarbes: une "agression contre la République"

Le préfet a dénoncé des actes intervenus dans la nuit de samedi à dimanche. 

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11 mars 2019 à 18h27

Les dégradations dans un temple maçonnique de Tarbes dans lequel des "gilets jaunes" s'étaient introduits au cours de la nuit de samedi à dimanche, ont été dénoncées par le préfet des Hautes-Pyrénées. Il s'agit d'un "acte de vandalisme" et "tout sera fait pour retrouver les auteurs de ces actes et les sanctionner comme il se doit avec la plus grande sévérité", a insisté le préfet, Brice Blondel, en se rendant lundi au temple, avec des élus locaux, pour délivrer un "message de soutien et de sympathie".


Une agression contre la République 

"C'est une agression contre la République. En s'attaquant à une institution comme celle-là, on s'attaque au fondement même de la République, on ne peut pas rester passif", a-t-il indiqué à des journalistes. Il a rappelé que le grand débat visait à répondre à la crise des gilets jaunes et que "ce n'est pas avec des cailloux, avec des pieds de biche ou en donnant des coups de pied dans les fondements mêmes de la République" qu'on y participait. 

 

Pour Gérard Trémège, maire LR de Tarbes, "c'est un lieu symbolique comme les sont les cimetières de juifs ou comme l'est l'Arc de triomphe". Les dégradations de samedi soir constituent "des coups de pieds donnés à la République", a-t-il relevé. "Après les juifs, les francs-maçons... Quand la bêtise rivalise avec l'intolérance la plus crasse", avait réagi dimanche dans un tweet le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

Créée en 1982, la Grande Loge Mixte de France avait déploré des "actes inqualifiables (qui) s'inscrivent dans un contexte de déferlement de menaces et propos haineux à l'encontre des francs-maçons". Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Tarbes.  

TR avec AFP.