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Réforme des retraites. La manifestation à Toulouse vire à l'affrontement

Alors que le cortège rejoignait les allées Jean Jaurès à Toulouse, la manifestation contre la réforme des retraites de ce jeudi 23 mars 2023 a viré à l'affrontement entre les forces de l'ordre et des militants d'extrême. La situation reste sous tension.

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23 mars 2023 à 18h01 par Axel Mahrouga


Le cortège n'aura pas atteint son point d'arrivée prévue. À Toulouse, la manifestation contre la réforme des retraites prévue ce jeudi 23 mars 2023 s'est élancée du quartier Saint-Cyprien aux alentours de 15 h 30.

Sur place, au cœur du défilé, notre journaliste relevait une ambiance « électrique » alors que la manifestation s'engageait sur le boulevard d'Arcole pour rejoindre les allées Jean-Jaurès. Au départ des manifestants, quelques façades avaient subi des tags et, selon la police, un commerce de Compans aurait été visé.

Au fur et à mesure, un groupe composé de membres de l'ultra-gauche, d'autonomes anarchistes ou gilets jaunes ont pris les devants du cortège, avec des individus encagoulés. Devant eux, un dispositif policier était déployé, mais à bonne distance des manifestants, pour contrôler leur avancée. 

Tirs de gaz et jet de mobilier urbain

Mais c'est à l'approche du point d'arrivée du cortège que la situation s'est dégradée. D'abord par des feux de poubelle et panneaux publicitaires vandalisés. Aux alentours de 17 h, la tension est montée d'un cran. Les militants encagoulés ont lancé du mobilier urbain sur les forces de l'ordre qui ont répliqué en tirant du gaz lacrymogène. Mais le vent entourant Toulouse aujourd'hui a favorisé la dispersion des gaz, rendant plus compliqué le maintien de l'ordre sur le secteur.

Les manifestants, pacifiques, ont rebroussé chemin en direction du magasin Décathlon, installé sur le boulevard d'Arcole, pour fuir les gaz.

Les affrontements sont toujours en cours. Un canon à eau a été déployé pour tenter de disperser les casseurs. Les pompiers ont également été dépêchés en urgence. Un feu barrait la rue Bayard ce jeudi soir. 


De petits groupes mobiles d'activistes radicaux brûlaient des poubelles dans les rues de Toulouse jusqu’en début de nuit : rue Raymond IV, mais aussi à Esquirol et autour de Jean-Jaurès... Jean-Luc Moudenc réagissait "au saccage" du centre ville, "je condamne sans réserve ces violences et les casseurs qui ont saccagé Toulouse cette après-midi. J'apporte tout mon soutien aux forces de l'ordre et aux pompiers qui ont accompli leur tâche face aux auteurs de ces violences".
 

Selon les organisations syndicales jeudi soir, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées jeudi soir en marge des affrontements, s'ajoutant aux 17 interpellées plus tôt dans la journée lors de différents blocages.