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Pour Noël, le foie gras s'arrache à prix d'or

À cause du retour de la grippe aviaire, le canard se fait rare. Et face à la demande qui explose à la veille de Noël, magrets, foies gras et aiguillettes ont vu leurs prix s'envoler.   

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20 décembre 2022 à 20h26 par La Rédaction

150 euros le kilo pour le mi-cuit, 82 euros pour le frais. A la maison Samaran, au marché Victor Hugo, comme chez les autres commerçants, le constat est sans appel: 30% à 40% de plus que l'an dernier. Daniele Samaran vend ses foies gras sur les marchés depuis plus d'un demi-siècle. Elle constate "année après année", le retour de la grippe et l'augmentation des prix. 

Car l'explosion du cours du gras est encore une fois consécutive à l'épidémie de grippe aviaire. "C'est infernal", ajoute-t-elle, "depuis six ou sept ans, chaque année à la période de Noël, elle revient". Mais en 2022, l'épidémie est plus sévère que d'habitude, touchant tout le territoire national et provoquant une pénurie de canetons, donc de canards, sans précédent.

La demande ne faiblit pas

Daniele Samaran regrette surtout de ne pouvoir satisfaire ses clients. Car même à prix d'or, les précieux mets s'arrachent. "Quand j'en ai, je fais une belle cascade de foies gras. Une heure après, il n'y a plus rien." Ses restaurants, traiteurs et épiceries fines sont livrés "moitié-commande, parfois même un tiers de la commande." 

Chez les particuliers, pas question non plus de fêter Noël au rabais. Toutefois, les tarifs affichés rebutent et l'effet est encore accentué par le contexte global de hausse générale des prix des biens et de l'énergie. Certains acheteurs avouent réduire un peu la quantité par rapport aux années précédentes, quand d'autres refusent de rogner leur plaisir annuel. Toutefois, ils sont nombreux à confier qu'ils devront "faire des économies pour compenser" pendant les prochains mois.

Marie-Dominique Lacour

Daniele Samaran, présidente de la maison Samaran, au marché Victor Hugo de Toulouse en décembre 2022.  Crédits Marie-Dominique Lacour

Daniele Samaran, présidente de la maison Samaran, au marché Victor Hugo de Toulouse en décembre 2022. Crédits Marie-Dominique Lacour