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Perpignan : Mis à pied, 13 salariés de Babou dénoncent des licenciements abusifs

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20 février 2020 à 18h03 par John Bourgeois

Sur les 17 salariés de l'entreprise, 13 d'entre-eux ont reçu une convocation à un entretien préalable au vu d'un licenciement, avec une mise à pied à titre conservatoire pour cause de faute grave.


Plus de cinquante personnes étaient réunies ce jeudi après-midi devant l'enseigne Babou de Perpignan. Parmi eux, plusieurs dizaines de militants et responsables CGT venus soutenir les 13 salariés mis à pied. Ces derniers sont convoqués à un entretien préalable au licenciement la semaine prochaine. 

​"C'est une catastrophe, on a tous entre 10 et 20 ans d'ancienneté dans cette boîte. On n'a jamais eu de soucis. aucun d'entre nous. C'est affreux, on est tous complètement paniqués. On a peur, on ne sait pas ce qu'ils nous arrive", déplore l'une des employés de Babou (qui a préféré s'exprimer anonymement). 

Un plan social déguisé ? 

L'entreprise était en liquidation judiciaire au début du mois de janvier, et depuis, plusieurs repreneurs se sont succédés. Les employés ont été prévenus de la possibilité de futurs licenciements économiques. Mais pour les treize mobilisés ce jeudi, il s’agit-là de licenciements abusifs, dont ils aimeraient connaître les motifs. "Ces faits se seraient soit disant passés auparavant", ajoute la salarié.  

Après presque une heure de mobilisation devant l'enseigne, le nouveau gérant de Babou Perpignan, Fabrice Duvinage, s'est finalement exprimé très brièvement, en expliquant simplement qu'"il y a des faits, et que les salariés comprendront lors des entretiens à venir".

La CGT de son côté, a exprimé son soutien en forçant l'entrée du magasin. Une trentaine de syndicalistes ont alors affiché avec voix leur mécontentement, contre ce que Julien Berthélémy, secrétaire départemental CGT, appelle "un plan social déguisé sur Babou Perpignan". "Les patrons essaient de baisser au maximum le coût du travail. Là, on est dans le cas du rachat de Babou Perpignan, et ils veulent partir sur une feuille blanche. Quitte à licencier 17 personnes qui travaillent à Babou Perpignan, et bien on va repartir avec des salariés qui ont moins d'expérience, et qui sont surtout moins bien payés", explique-t-il.

En attendant une réponse lors des futurs entretiens (entre le 24 et le 28 février), syndicat et salariés doivent se réunir pour de possibles actions à venir.
 

Une salarié de Babou mise à pied
Julien Berthélémy, secrétaire départemental de la CGT