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La soirée gay avait viré au massacre : un cuisinier, déjà condamné pour meurtre, récidive près de Toulouse

Un quadragénaire est jugé cette semaine pour avoir poignardé à une cinquantaine de reprises son amant d’un soir.   

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19 mars 2023 à 19h03 par Brice Vidal

 

Morgan Rocca, 42 ans, est jugé à partir de lundi par la cour d’assises de Haute-Garonne pour meurtre en récidive.

 

Il a déjà poignardé un homme en 2003

Cet ex-cuisinier, originaire de la région toulonnaise, est accusé d’avoir poignardé celui qu’il connaissait sous le nom de « Daniel » à Carbonne le 26 octobre 2019. Ce petit dealer de Muret a été retrouvé le corps lardé de plus de 40 coups de couteau dans l’appartement de Morgan Rocca. Ce dernier a déjà tué. Rocca est en conditionnelle depuis deux ans au moment des faits. Il a été condamné à 23 ans de réclusion dans le Var pour le meurtre de son ami tétraplégique. Tué en 2003 à Bormes-les-Mimosas d’une cinquantaine de coups de couteau et de casque...  

 

Il a poursuivi la victime avant de la massacrer

A Carbonne la nuit du meurtre, les deux hommes auraient eu une relation sexuelle, avant que l’accusé n’agresse sa victime à coups de bouteille. Avant d’aller chercher un couteau de cuisine pour le poignarder. « Daniel » a tenté de s’enfuir, mais dans sa folie meurtrière Rocca poursuivra le malheureux jusque sur le palier du domicile.

Ce sont deux amies de l’accusé qui préviendront les gendarmes. Des femmes qui ont débuté la soirée, avec les protagonistes avant de terminer en discothèque, empruntant la voiture de Rocca pour laisser les deux hommes à leur intimité. Paniqué le mis en cause les contactera expliquant avoir fait « une connerie ». L’une des deux femmes montera dans son appartement et constatera qu’un corps sans vie est recouvert d’un linceul, une toile. Hagard, en caleçon et claquettes, Rocca lui demandera de jeter un paquet dans lequel se trouve le couteau, arme du crime tordue d’avoir tant frappé. Parmi les éléments mis en évidence par les gendarmes : les échanges téléphoniques scabreux et à tendance sadomasochistes entre l’accusé et la victime et la forte consommation de cocaïne et d’alcool durant la soirée.

L'accusé, défendu par Me Julie Racoupeau, risque la réclusion criminelle à perpétuité, le verdict est attendu mercredi. Mes Angélique Florenza, Emmanuel Dinguirard et Eric Mouton assisteront les parties civiles. 

 

Photo via Google maps.