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La conductrice qui avait renversé et tué Yanis, 8 ans, à Villeneuve-de-la-Raho, condamnée à 2 ans de prison avec sursis

Le drame était survenu le 25 février dernier. Alors qu'il traversait un passage piéton avec sa mère près du lac de la commune catalane, le petit avait été fauché, puis trainé sur 22 mètres selon sa famille, avant de mourir.

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20 décembre 2022 à 9h25 par John Bourgeois


C'est le dénouement d’une affaire qui a ému tout un pays. Celle du petit Yanis, 8 ans, mortellement fauché sur un passage piétion près du lac de Villeneuve-de-la-Raho le 25 février dernier. Le petit avait selon sa famille été trainé sur 22 mètres par la voiture d'une quinquagénaire, jugée en septembre pour homicide involontaire, avec les circonstances aggravantes de délit de fuite et de manquement à une obligation de prudence. Elle a finalement été condamnée ce mardi à deux ans de prison avec sursis, et douze mois de suspension du permis de conduire. 

Une condamnation en deçà des réquisitions du parquet

Cinq ans de prison avec sursis avaient été requis le 28 septembre dernier contre cette femme. Mais alors que l’on attendait le délibéré en novembre, une expertise anatomopathologique avait été ajoutée au dossier, renvoyant de nouveaux débats à la semaine dernière, avant la réponse finale des juges ce mardi matin au tribunal correctionnel de Perpignan. La conductrice a été reconnue coupable d'homicide involontaire par imprudence, au regard d'une conduite inadaptée.

La circonstance aggravante du délit de fuite n'a pas été retenue, tout comme l'excès de vitesse. L'automobiliste roulait à plus de 30 km/h, mais la signalétique en place n'a pas été entériné par un arrêté municipal. Contrairement à ce que défend la famille de Yanis, le véhicule n'aurait pas non plus rouler sur l'enfant selon la présidente du tribunal. 

La condamnation est donc allée en deçà des réquisitions du procureur, et suscite aujourd'hui l'indignation des proches de Yanis, qui se mobilisent depuis plusieurs semaines dans la rue à Perpignan et même dans tout le pays, pour que justice soit faite. Ils espéraient une peine de prison ferme et pourraient donc entamer les démarches pour un appel. C'est le procureur de la République qui doit ou non interjeter appel, et non pas la famille de Yanis, qui s'est constituée partie civile dans ce dossier.

 

Réactions : 

Hakim Metlas, le père de Yanis
Maître Vacher, avocat de la conductrice
Le père de Yanis espérait une peine de prison ferme
Pour Maître Vacher, des éléments ont été omis des témoignages de la famille de Yanis