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La communauté éducative sous le choc après la mort d'une professeure poignardée dans un lycée de St Jean de Luz

Agnès Lassale, 52 ans, est morte en plein cours, poignardée par un élève de 16 ans.

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23 février 2023 à 9h03 par La Rédaction

Une minute de silence à 15h00 dans les collèges et lycées: la communauté éducative, sous le choc, honore la mémoire jeudi d'Agnès Lassalle, la professeure d'espagnol poignardée par un élève mercredi dans sa classe à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

   Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, venu sur les lieux, a salué "l'exceptionnel dévouement" de cette enseignante de 52 ans du collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin, qui "passait au moins 80-90% de son temps à faire son travail pour son école, même pendant les vacances".

  L'auteur présumé de l'agression, âgé de 16 ans et "placé en garde à vue", "n'était pas connu des services de police, ni des services de justice", a-t-il précisé jeudi.  "Son état permet la garde à vue", a-t-il ajouté, alors que deux sources proches du dossier ont évoqué à l'AFP un jeune homme tenant "des propos incohérents" et aux "troubles psy avérés".

   "A ma connaissance, il n'y avait pas de circonstances ou de signalements particuliers", a précisé Pap Ndiaye.

   Selon une lycéenne présente mercredi dans la classe, prénommée Inès, l'auteur présumé "s'est approché" de la professeure "et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire".

   "On ne savait pas comment réagir, il y a un élève qui a ouvert la porte et on est tous partis. Moi je me suis enfuie, je suis sortie de l'établissement et le père d'une copine est venue me récupérer, je ne me sentais pas en sécurité dans le lycée", a-t-elle ajouté, assurant qu'il "n'y avait jamais eu de problème entre" l'auteur de l'agression "et la professeure en classe".

   Les élèves de la classe concernée ont été pris en charge par une cellule psychologique, tout comme les élèves des deux autres classes de seconde de l'établissement.

   La matinée de jeudi doit également être "banalisée" dans l'établissement, a indiqué M. Ndiaye, qui a souligné que cet établissement privé catholique d'un peu plus de 1.100 élèves était jusqu'ici "calme" et "réputé pour son sérieux et pour la sérénité de son climat scolaire