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L'écrivain landais René Manzor reçoit le prix de l'Embouchure pour "A vif"

Le prix de l’embouchure récompensant le meilleur polar régional de l’année a été remis jeudi 8 décembre à René Manzor pour son roman policier « À vif ».

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8 décembre 2022 à 14h36 par La Rédaction

Son nom ne faisait plus aucun doute depuis l’annonce faite au festival international des littératures policières en octobre dernier. René Manzor, cinéaste devenu écrivain sur le tard, a remporté le prix de l’embouchure pour son roman policier « À vif ». Ce jeudi 8 décembre, l’auteur a pu rencontrer quelques dizaines de policiers judiciaires toulousains au cours d’une soirée de gala dans la prestigieuse salle des Illustres. Des fonctionnaires qu’il met en scène dans son roman et qui, pour certains, ont décidé ont décidé de voter pour ce roman parmi les 8 en lice. C’est en effet l’ADN même du prix de l’embouchure : un roman policier lu et critiqué par des policiers du commissariat central de Toulouse. À l’issue de cette première sélection, 4 romans sont retenus et débattus par un second jury. 

Le quai des Orfèvres toulousain

Une 12e édition marquée par « la qualité des prestations littéraires » selon Pascal Passamonti, créateur du prix de l’embouchure.  Le parrain et lauréat en 2016, Benoît Séverac a également profité de cette soirée pour rappeler aux fonctionnaires présents « l’importance de leur lecture et les répercussions qui en découlent sur la vie d’un roman ». Créé à l’initiative de l’amicale du personnel de la police nationale de Haute-Garonne, ce prix littéraire est désormais surveillé par de nombreuses maisons d’édition. 

« Un tandem complètement dingue »

Ce roman qui « ne reste pas très sage très longtemps » selon son auteur, se déroule en partie à Gévaugnac, petit village imaginaire situé dans le sud-ouest et dans lequel on découvre une jeune fille brûlée sur un bûcher. Ce « délire » comme René Manzor aime l’appeler retrace l’enquête menée par un « tandem complètement dingue » de policiers judiciaires venus de Toulouse. Novak, interné à l’hôpital Gérard Marchant pour un trouble psychiatrique depuis l’échec dans son affaire de l’immoleur revient sur le terrain en tant que consultant pour aider sa collègue qui l’a remplacé et tente de suivre la procédure. « Si un enquêteur était atteint de cette maladie, ce serait terrible puisqu’en attendant d’avoir des preuves, ils se fient à leurs intuitions mais lui ne peut plus le faire » souligne l’ancien cinéaste et désormais écrivain. En effet, ce trouble obsessionnel délirant empêche Novak de distinguer la réalité et son imagination et pousse René Manzor à se jouer de ses lecteurs : « en lisant, on arrive plus à savoir où est la réalité et où est l’hallucination ». 

Au plus proche de la vérité

Un roman policier, lu et critiqué par des policiers se doit de relater une procédure la plus authentique qu’il soit. « Il y a une recherche à faire dès le départ, rencontrer des policiers, leur parler, voir comment ils pensent, comment ils agissent et puis il y a des renseignements que l’on peut trouver » explique René Manzor. Pourtant, comme dans tous romans, une part de fiction subsiste. « À vif se permet quelques libertés mais reste dans l’ensemble plutôt conforme à la réalité » décrit Pascal Passamonti.