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INFO 100% - Meurtre d’un militaire à Montauban : 4 interpellations dans le milieu des gens du voyage

La police judiciaire a lancé un vaste coup de filet, ce mardi matin en Tarn-et-Garonne, dans l’enquête sur l’agression dont a été victime Emmanuel Cueff à l’automne dernier.  

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Publié : 25 janvier 2022 à 8h40 par Brice Vidal

 

L’enquête sur le meurtre d’Emmanuel Cueff s’est accélérée ces dernières heures.

Selon nos informations, au moins quatre interpellations seraient intervenues ce mardi matin à l’aube, dans le cadre d’un vaste coup de filet opéré sur commissions rogatoires dans quatre camps de gens du voyage de Tarn-et-Garonne à Lacourt-Saint-Pierre, Beaumont-de-Lomagne (2 camps perquisitionnés) et Montauban. Une opération menée conjointement par la division criminelle de la direction territoriale de la police judiciaire de Toulouse (DTPJ), assistée du RAID, de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) et des gendarmes. "Il a fallu boucler les camps au moment des interventions" nous précise une source proche de l'enquête. Les gardes à vue, qui peuvent durer 48 heures, auraient démarré depuis quelques heures.

 

Une agression sous les yeux de sa compagne

Emmanuel Cueff, ancien militaire du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban (17e RGP) âgé de 50 ans, avait été frappé mortellement par un ou plusieurs individus dans la nuit du 29 au 30 octobre 2021. Une agression intervenue, sous les yeux de sa compagne, sur le parking du Nautic, restaurant de la cité d’Ingres. La victime avait été frappée au visage et sa tête aurait heurté le trottoir. Le décès du quinquagénaire, en état de mort cérébrale, était prononcé le dimanche suivant. L’autopsie concluait à « une hémorragie cérébrale consécutive à un traumatisme crânien. » La mort de cet ancien soldat du régiment local avait provoqué une vive émotion à Montauban. 

 

Un dossier piloté par un juge d'instruction de Montauban

Une information judiciaire avait été ouverte et confiée à un juge d’instruction de Montauban le 5 novembre. Le procureur de la République de l’époque, Laurent Czernik, évoquait alors un dossier qui serait " probablement traité sur un temps long." Presque trois mois plus tard, les enquêteurs de la crim’ seraient donc en passe de boucler cette enquête. Les mis en cause vont devoir s’expliquer sur les raisons et les circonstances de cette rixe mortelle.

Le parquet de Montauban nous confirme que "plusieurs gardes à vue ont été prononcées ce mardi matin" dans ce dossier.