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Ils se sentent "punis" : ces voyageurs d'Occitanie sont coincés en Afrique du Sud à cause du variant Omicron

31 retraités des Pyrénées-Orientales, de l'Aude, de l'Hérault, et du Gers, devaient rentrer en France le 26 novembre dernier. C'était sans compter sur la décision de fermer des frontières. 

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2 décembre 2021 à 15h11 par John Bourgeois


Ils attendent désespérément un avion pour rentrer en France. 31 voyageurs retraités dela région (24 des P.-O., 4 de l'Hérault, 2 de l'Aude, 1 du Gers) sont partis le 16 novembre dernier à destination de Johannesburg en Afrique du Sud. Un voyage organisé par l’association Amis et Voyageurs, qui connait une fin compliquée.  En effet, ils devaient rentrer le 26 novembre dernier de Capetown, mais la France a décidé de fermer ses frontières avec l’Afrique du Sud, premier pays à avoir enregistré des cas du variant Omicron du coronavirus. L'avion de retour des voyageurs a donc été annulé, et ils se retrouvent aujourd'hui coincés.

"On se retrouve un peu abandonnés"

Marie-Claude Alba est adjointe à Saint-Laurent-de-la-Salanque et fait partie du voyage. Elle est la présidente de l'association organisatrice du périple (Amis et Voyageurs). "Le 26 au soir nous nous sommes présentés à l'aéroport, mais nous avons appris qu'il y avait des mesures gouvernementales qui étaient tombées., et que notre vol avait été annulé." Voilà le terrible constat pour ces 31 Catalans et Occitans qui, depuis cette date, sont restés à l'hôtel en Afrique du Sud. Cela occasione évidemment des frais, et surtout l’inquiétude de ne pas savoir quand rentrer.

"On se retrouve un peu avandonnés à notre sort. C'est surtout que nous n'avons aucune information venant de France. Nous ne savons même pas de l'ambassade quand est-ce que nous pourrons enfin nous envoler. Et quelles sont les mesures qui nous attendront en France", témoigne Marie-Claude Alba, qui espère éviter une quarantaine une fois arrivée sur le territoire français. L'attente est d'autant plus longue, que certains voyageurs, pour la plupart des personnes âgées, ont des rendez-vous médicaux importants prochainement, parfois même "liés au cancer", précise la présidente de l'association.

 

Marie-Claude Alba, adjointe à Saint-Laurent-de-la-Salanque et présidente de l'association Amis et Voyageurs
Marie-Claude Alba


Incompréhension en Afrique du Sud

Les dernières informations dont dispose Marie-Claude Alba laissent penser à un départ ce vendredi 3 ou ce samedi 4 décembre, mais rien n'est sûr. Ce qui gêne d'ailleurs beaucoup tous ces voyageurs, c'est qu'ils sont "en bonne santé", et que les sud-africains sont très strictes en terme de vigilance sanitaire. Ils sont très surveillés. "Ce qui est incompréhensible, c'est qu'on ne veuille pas nous accepter alors que tous les matins on nous prend la température ici. Nous avons vraiment le sentiment que nous sommes punis et qu'on nous laisse en attente peut-être pour des raisons politiques", ajoute l'adjointe salanquaise. 

Côté sud-africain d'ailleurs, on ne comprends pas non plus les décisions françaises. "Même le président a fait des déclarations. Ils ont grandement l'impression d'être punis du fait d'avoir immédiatement dit qu'ils avaient ce variant. Et même ceux qui sont à l'hôtel, notamment les employés, ne comprennent pas pourquoi nous sommes bloqués ici, parce qu'eux ne ressentent aucune menace du fait de ce variant, qui aparemment est cantonné dans une certaine partie du pays." Une situation que le gouvernement français lui explique par la propagation importante du variant Omicron en Afrique du Sud.  Ce dernier commence d'ailleurs à être constaté dans de nombreux autres pays et génère aujourd'hui une certaine inquiétude. Il est donc fort probable que ces voyageurs d'Occitanie ne restent pas longtemps des cas isolés. 

 

Marie-Claude Alba