Cazères : Maryse se bat pour récupérer son héritage

Maryse Malroux n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Tellement passionnée et indignée qu'on aurait presque l'impression d'être l'objet de son courroux lorsqu'elle vous parle. Mais si sa voix porte, ses arguments aussi. Au point qu'elle a gagné ses deux procès intentés en nullité de vente, d'abord en première instance, puis devant la Cour d'Appel de Toulouse. Reste la cassation mais l'énergique quadra est confiante pour la décision de la plus haute juridiction française qui devrait tomber au dernier trimestre 2018. L'histoire de Maryse Malroux est à peine croyable. Un cas à étudier en fac de droit peut-être. La Commingeoise - ses parents plus exactement - ont acheté un bien immobilier à Cazères à la SARL Domaine de Carsalade. Mais la vente a été annulée pour dol, un terme juridique signifiant tromperie, escroquerie, vol. Le réseau d'assainissement n'était pas aux normes pour une zone classée N, dite naturelle.

Le vendeur a lui été placé en liquidation le 30 juillet 2013. Théoriquement Maryse doit quitter les lieux, mais pour éviter de tout perdre elle reste dans l'habitation et fait jouer un article du code civil faisant de ses parents des créanciers-rétenteurs. Elle, agissant pour leur compte. Le liquidateur Me Benoît, pourtant chargé de récupérer l'argent de la famille Weber (ses parents), a essayé de la faire expulser pas deux fois, il y a quelques années. En vain. Dernier épisode ce lundi. La mère de famille, alors que la Cour de Cassation lui permettra peut-être de récupérer son argent en fin d'année, doit désormais bloquer une vente aux enchères de biens qui jouxtent son domicile. Seule manière, selon elle, de recouvrer ses fonds. Une visite avait lieu, hier, sur le domaine de Carsalade. Maryse Malroux est au micro de Jacques Déjean.