Albi. Plus de 50 000 manifestants selon les syndicats, 10 000 selon la préfecture, une "victoire" pour Philippe Martinez

Une participation «énorme» pour certains, «historique» pour d'autres. Pour cette cinquième journée de manifestation contre la réforme des retraites, les syndicats annoncent plus de 50 000 personnes pour l'unique cortège tarnais de la journée. La préfecture, de son côté, avance le chiffre de 10 000 manifestants.

Une journée de mobilisation marquée par la venue des leaders des organisations qui composent l'intersyndicale à l'origine du mouvement. Philippe Martinez, leader de la CGT, Laurent Berger, de la CFDT, Laurent Escure à la tête de l'UNSA ou encore Frédéric Souillot pour FO ont ouvert le cortège qui s'est exceptionnellement élancé du Séquestre. 

Pour l'occasion, des bus avaient été affrétés et du covoiturage organisé pour faire venir à Albi des manifestants de l'Aveyron, Toulouse, Castres ou encore du Tarn-et-Garonne. Le parcours a bloqué l'accès au centre-ville à la sortie du périphérique et certains manifestants ont remonté le tracé pour rejoindre le cortège. 

Albi, symbole des villes moyennes

Le choix du gotha des syndicalistes de défiler aujourd'hui dans la ville rouge n'est pas anodin. En proportion, la contestation contre cette réforme des retraites voulue par le gouvernement est la plus forte dans les villes dites « moyennes », dont Albi était ce jeudi le symbole. Une réforme, qui fait émerger selon le leader de la CGT des problématiques « de transport, de pouvoir d'achat, les questions de service public. La question des retraites, c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase de toutes les rancœurs qu'il y a contre le gouvernement depuis des années. »

Une manifestation qui s'est terminée sur les coups de 17 h 50. Selon notre journaliste, sur place, aucun incident n'est venu émailler un cortège qui a défilé dans une ambiance festive et bon enfant.

Avec Marion Chouly