Affaire Jubillar : Selon l'avocat de Séverine, " la pression sera difficile à gérer "

Interpelée à son domicile de Lescure d'Albigeois ( Tarn ) et placée en garde à vue depuis ce matin, 7 heures, Séverine, la compagne de Cédric Jubillar est entendue actuellement par les enquêteurs de la section de recherche (SR) de Toulouse dans les locaux de la gendarmerie de Gaillac.

Les enquêteurs ont procédé à la mise en place de la mesure coercitive, pour des soupçons de « recel de cadavre ». En d'autres termes, les forces de l'ordre cherchent à savoir si sa compagne aurait aidé Cédric Jubillar à cacher un éventuel corps, toujours introuvable.

Tout au long des interrogatoires, Séverine sera assistée par maître Johann Ricci. Son conseil l'épaulait déjà pour une plainte que la quadragénaire avait déposée auprès du commissariat d'Albi pour injure publique et diffamation sur les réseaux sociaux.

Si, après les premières heures d'interrogatoires, Maitre Ricci ne souhaite pas briser « le secret de l'enquête », il indique cependant que sa cliente maintiendra sa version. « Elle a toujours défendu dans nos échanges n'avoir participé d'aucune manière à la disparition de Delphine Jubillar ».

« Elle recevait des menaces de mort, de haine »

Alors que sa cliente répond actuellement aux questions des enquêteurs, Maitre Ricci décrit une quadragénaire « très affaiblie psychologiquement ». La faute à des « menaces de mort et de haine, on sait de quoi sont capables les réseaux sociaux surtout avec des gens très courageux et anonymes ».

Dans le cadre de la procédure, le conseil avoue que « la pression sera difficile à gérer pour elle mais il soutiendra son innocence jusqu'au bout ». 

La garde à vue de Séverine doit durer, dans un premier temps, 24h, avant une possible prolongation.

A.M avec B.V