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4 mois de prison avec sursis pour le tueur de chien du Volvestre

L’homme de 31 ans avait froidement abattu Roxy, femelle Malinois en novembre dernier  

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8 février 2023 à 18h18 par Brice Vidal

 

Le chasseur a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et obligation d’indemniser les victimes, il était jugé pour sévice grave et acte de cruauté envers un animal ayant entraîné la mort. Et le tribunal a eu la main lourde pour cet homme qui avait froidement abattu Roxy, un berger malinois en novembre dernier à Rieux-Volvestre au sud de Toulouse. Le trentenaire avait déchargé son fusil de chasse sur l’animal qui venait de monter dans sa voiture.

 

Dans la nuit du 18 novembre vers 3 heures du matin, le prévenu revenait de soirée quand l’animal qui venait tout juste de changer de propriétaire sautait dans sa Mercedes et refusait d’en sortir. Il allait chercher son fusil. Le temps de revenir son compagnon de soirée réussissait à faire sortir le chien ; "votre collègue avait réussi à le sortir de la voiture et l’animal s’en allait, pourquoi avoir tiré ?" demandait Myriam Viargues la présidente. Le chasseur s’embrouillait dans ses explications. Plusieurs fois lors de l’enquête il a menti aux gendarmes, comme pour ce fusil calibre 12 qu’il affirmait avoir jeté dans la Garonne et qui avait été en réalité caché. "J’ai eu peur il voulait me mordre" se justifiait-il à la barre. 140 billes de plombs ont été retrouvées dans le corps de l’animal qui a agonisé longtemps ; "je l'ai élevé comme un gosse" soulignait son propriétaire. Ce dernier, mais aussi la SPA, la fondation Brigitte Bardot s’étaient portés partie civile.

 

Le parquet n’avait requis à l'encontre du prévenu que des jours-amende et une interdiction de posséder un animal de compagnie. La juge a été au-delà des demandes de l’accusation. Son avocat Me Eric Mouton "venu pour faire du droit" rappelait que "il y a un texte qui prévoit de donner la mort à un animal, il n'y a pas eu de sévice ni d'actes de cruauté". "La sanction est juste, lorsque l'on commet des actes de cette nature l'interdiction définitive de détenir un animal est normale" réagissait pour sa part Me Vercelonne pour la partie civile.