La justice administrative de Toulouse rejette un recours des opposants au chantier de la LGV Toulouse-Bordeaux
Ils contestaient l'autorisation environnementale accordée pour des travaux liés à ce projet au nord de Toulouse
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Publié : 1er octobre 2025 à 8h52 par Cécile Gabaude avec AFP
La justice administrative a rejeté ce mardi 30 septembre 2025, en référé, un recours des opposants au chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux qui contestaient l'autorisation environnementale accordée pour des travaux liés à ce projet dans le nord de Toulouse.
Les juges du tribunal administratif de Toulouse ont "considéré que les moyens soulevés par l'association requérante n'étaient pas de nature à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée" et ont rejeté sa "demande de suspension" des travaux, a expliqué la juridiction dans un communiqué. Les Amis de la terre Midi-Pyrénées estimaient que l'autorisation environnementale accordée à l'opération d'aménagement ferroviaire du nord de Toulouse (AFNT), premiers travaux réalisés dans cette zone dans le cadre du chantier LGV, était "insuffisamment motivée" et "entachée d'un vice de procédure". Ces arguments ont été écartés par le tribunal dont la décision valide "à titre provisoire" la légalité de l'arrêté d'autorisation du préfet de la Haute-Garonne du 9 février 2024.
"Cette décision permet la poursuite des travaux engagés depuis plus de 18 mois" a de son côté réagi SNCF Réseau. Le gestionnaire des voies ferrées considère ces aménagements comme "essentiels pour améliorer la régularité, la fiabilité et la performance" du réseau ferroviaire et affirme vouloir intégrer "les exigences environnementales dans la conception et la réalisation des travaux".
La juridiction rappelle que ce rejet intervient en référé, c'est-à-dire dans le cadre d'une procédure d'urgence, et qu'elle reste saisie au fond pour juger "dans les prochains mois" de la légalité de l'autorisation environnementale en question. La LGV Toulouse-Bordeaux, dont la construction a débuté en 2024 par des travaux en périphérie des deux métropoles, doit notamment permettre de relier en 2032 Toulouse à Paris en 3 heures et 10 minutes, gagnant plus d'une heure sur le temps de voyage actuel.
Concernant son financement, plusieurs collectivités du Sud-Ouest, inquiètes d'un éventuel abandon du projet sur fond de rigueur budgétaire, ont appelé fin juillet l'Etat à tenir "ses engagements".