INFO 100%. Vaste coup de filet entre l'Occitanie et Barcelone : 80 kg de drogue saisis et une vingtaine d'arrestations

Les saisies opérées par les gendarmes de Toulouse devraient avoisiner les deux millions d'euros de valeur marchande.

Illustration - gendarmerie
Illustration - gendarmerie
Crédit : @DGGN

15 décembre 2023 à 17h14 par Brice Vidal

Ces trafiquants de haut-vol étaient vraisemblablement surveillés depuis belle lurette et le coup de filet est à la hauteur de la sensibilité de cette affaire. Dans le secret d'une commission rogatoire, 200 gendarmes ont été associés cette semaine à une vaste opération anti-stupéfiants gérée par la juge d'instruction toulousaine Audrey Assemat. Selon nos informations, une vingtaine de trafiquants - 14 hommes et 6 femmes âgés de 19 à 33 ans - ont été arrêtés quasi-simultanément entre mercredi et jeudi. 9 kilos de cocaïne auraient été saisis dans une voiture au péage du Boulou (66) et 70 kilos de résine de cannabis auraient été découverts lors des différentes perquisitions qui ont suivi. Soit environ 1,4 million d'euros en valeur marchande. Plusieurs dizaines de milliers d'euros en numéraire ont aussi été saisis. Les acteurs de ce trafic, arrêtés côté français autour de Toulouse, mais aussi dans le Comminges et en Ariège, revendaient les stupéfiants dans la Ville rose via un réseau "Uber shit" grâce à des messageries en ligne cryptées. Un business qui leur permettait d'assumer un train de vie plus que fastueux. 

Un deuxième volet côté espagnol

Un autre volet de cette affaire était traité par la Guardia civil dans le cadre d'une coopération judiciaire avec l'Espagne. Ces saisies et arrestations, dont nous n'avons pas à ce stade le détail, auraient été opérées dans la région de Barcelone notamment ce vendredi. Battre le fer tant qu'il est chaud... Outre le produit, des armes auraient été retrouvées côté français, preuve de la dangerosité des "lascars" ; et la justice devrait collecter de nombreux avoirs criminels - argent liquide et voitures - dans ce dossier piloté par les gendarmes de la Section de recherches de Toulouse. L'antenne GIGN a été sollicitée pour les arrestations, ainsi que le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) de Golfech et plusieurs  Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Haute-Garonne et du Tarn. Les gardes à vue peuvent courrir 96 heures pour ce type d'enquête ouverte notamment pour trafic de stupéfiants en bande organisée.