Immobilier dans le Tarn-et-Garonne

Montauban, octobre 2025 – Après plusieurs mois de stagnation, le marché immobilier du Tarn-et-Garonne montre des signes de frémissement. C’est le constat dressé par Maître Julien Lacombe, délégué de la Chambre des notaires du département, lors de la conférence de presse du 14 octobre à Montauban.

Un marché en recul… mais pas en crise

Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, le Tarn-et-Garonne a enregistré une baisse de 26 % du volume des transactions, tous biens confondus. Les ventes de terrains à bâtir ont chuté de 33 %, celles des appartements anciens de 25 %, et les maisons anciennes – cœur du marché local – ont reculé de 27 %.

Malgré cette contraction, les prix n’ont pas suivi la même trajectoire. Les appartements anciens ont vu leur prix médian stagner à -0,9 %, tandis que les maisons anciennes ont enregistré une baisse de 5,4 %. Les terrains à bâtir, eux, ont perdu 5,9 %.

Des disparités territoriales

Certaines communes tirent leur épingle du jeu. À Castelsarrasin, le prix médian des maisons anciennes a bondi de +10 %, atteignant 154 800 €. En revanche, Beaumont-de-Lomagne affiche une chute de -15 %, et Montbeton de -13 %.

Le top 3 des villes les plus chères du département :

1. Bressols : 242 700 €
2. Grisolles : 234 700 €
3. Montauban : 219 400 €

Une crise de l’offre et de la demande

Selon Maître Julien Lacombe, le marché est pris dans une double attente : les vendeurs espèrent une reprise des prix, tandis que les acheteurs attendent une baisse des taux et des prix. « Il y a un effet psychologique très fort », souligne-t-il.

Vers une reprise progressive ?

Malgré ce contexte tendu, Maître Julien Lacombe reste prudemment optimiste : « Le marché reste précaire, mais la situation tend à s’améliorer. Les maisons anciennes enregistrent une légère hausse des ventes (+3,9 %), notamment dans l’agglomération de Montauban (+4,2 %) ».

Il appelle toutefois à la vigilance face à l’instabilité politique et aux conditions de crédit toujours restrictives.