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Finaliste en 2020, comment Archipel Citoyen se transforme en vue des élections municipales à Toulouse ?

Le collectif sera un véritable parti politique et compte peser dans le débat à gauche.

L'équipe d'Archipel Citoyen
L'équipe d'Archipel Citoyen
Crédit : @100%Radio

8 juin 2023 à 15h21 par Brice Vidal

Archipel Citoyen avait manqué de peu de rafler la mairie lors des élections municipales de 2020 à Toulouse. Fort de son capital sympathie, d’une apparence apolitique et participative, le collectif a rassemblé environ 48 % des suffrages au soir du 28 juin 2020. Pas assez toutefois pour faire tomber l’équipe sortante qui qualifiait alors les opposants cornaqués par Antoine Maurice de « pastèques », « vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur ». En 2023, Archipel Citoyen n’est plus qu’un îlot qui peine à émerger ; tant il a été secoué par l’entrisme de LFI et EELV. Les opposants, élus sous l’étiquette Archipel en 2020, se sont scindés en plusieurs groupes distinctes ; « en 2020 on a été le véhicule idéal pour nos alliés » concède la tête-pensante archipélienne Arnaud Rivière.

 

Être traité d’égal à égal par les grands partis

L’étiquette était belle, mais le marketing politique n'a pas suffit. Le collectif municipaliste veut désormais entrer dans la cour des grands et discuter d’égal à égal avec ses alliés et partenaires. Archipel Citoyen version 2023-2026 sera « moins naïf, plus légitime et capable d’être identifié dans le paysage politique » ; « on a appris et cumulé des expériences depuis 2017 ». Archipel Citoyen va donc devenir un véritable parti politique, tout en gardant une deuxième composante associative « ça nous permettra d’avoir une base militante ouverte et une base dirigeante pour décider des orientations ».

Les alliés potentiels LFI, EELV, PS ou Générations sont prévenus : Archipel Citoyen entend peser dans le débat des prochaines municipales et être une composante de l’opposition à Jean-Luc Moudenc. « Il y a des évolutions mais on ne change pas notre raison d’être : remettre le citoyen au centre des décisions », « insister sur les enjeux écologiques, sociaux et démocratiques pour transformer Toulouse » explique Lola Benegui. Le manifeste qui vient d’être édité par Archipel met sans surprise la barre à gauche « lutte contre les inégalités, préservation de l’eau, co-construction, municipalisme. » « Aujourd’hui nous sommes un noyau dur d'une trentaine de personnes » et « il nous faudrait être une centaine pour commencer nos actions militantes » explique Arnaud Rivière. Pour relancer la dynamique qui a mené AC aux portes du Capitole, les premières rencontres-débats auront lieu le 24 juin à la prairie des Filtres à 18 heures : «on commencera à amorcer la pompe ».