Crise agricole : la mobilisation se poursuit en Occitanie pour le 11e jour consécutif

Levée du barrage à Tarascon, sur le rond-point de Sabart
Levée du barrage à Tarascon, sur le rond-point de Sabart
Crédit : Jacques Dejean

Publié : 8h49 par Emmanuel Bouisset

 

La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Pour le onzième jour consécutif, la mobilisation se poursuit dans toute l’Occitanie, sur fond de crise liée à la dermatose nodulaire contagieuse qui a déjà frappé plusieurs élevages bovins. Cette maladie, entraînant l’abattage des troupeaux touchés, suscite une inquiétude grandissante dans le monde agricole.

Des blocages sur les grands axes

Ce lundi, de nombreux points de blocage persistent dans la région. Dans le Gers, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, la Lozère et l’Aveyron, les agriculteurs maintiennent la pression. Plusieurs axes stratégiques restent fermés :

  • RN88 à Baraqueville et au Séquestre près d’Albi
  • RN124 à Auch
  • A75 à l’échangeur de Séverac
  • A64 entre Laffite et Carbonne, avec des fermetures de péages sur près de 180 km le long des Pyrénées

Les automobilistes sont invités à suivre les déviations et à faire preuve de prudence. Sur l’A64, les sorties 12 (Ibos), 13 (Séméac), 14 (Tournay), 15 (Capvern-les-Bains) et 16 (Lannemezan) sont fermées.

Une détermination intacte

En Ariège, à Tarascon, le rond-point de Sabart a été le théâtre d’une mobilisation intense depuis le premier jour. Une cinquantaine d’agriculteurs étaient encore présents dimanche soir, le sol noirci par les cendres et l’odeur âcre des feux témoignant de leur détermination. Si le barrage a été levé, la lutte est loin d’être terminée. Les agriculteurs redoutent désormais les négociations autour du Mercosur en janvier, qui pourraient accentuer la pression sur leurs exploitations.


Interview : Sébastien Durand, président de la Coordination paysanne de l’Ariège au micro de Jacques Déjean 

 

 

Sabart, en Ariège, la levée du barrage avec un gout d’amertume
SEBASTIEN DURAND président coordination paysanne Ariège
Crédit : Jacques Déjean