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Cédric Jubillar libre, « c’est le risque qu’il puisse s’absoudre du procès à venir » estime Me L. Boguet

La Chambre de l’Instruction de la Cour d’appel de Toulouse examinait ce mardi le prolongement de la détention provisoire du mari de l’infirmière tarnaise disparue. L'avocat du petit Louis Jubillar a plaidé en faveur du maintien en détention du mis en cause.

Laurent Boguet, avocat du petit Louis Jubillar (partie civile)
Laurent Boguet, avocat du petit Louis Jubillar (partie civile)
Crédit : @100%Radio

20 juin 2023 à 16h22 par Brice Vidal

Mardi 27 juin 2023, la Chambre de l’Instruction de la Cour d’appel de Toulouse dira si elle prolonge ou non la détention provisoire de Cédric Jubillar. Pour de nombreux observateurs et sources proches du dossier, l’affaire est entendue. Le plaquiste tarnais, suspect numéro du meurtre de son épouse disparue depuis décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), restera a priori incarcéré à la prison de Seysses jusqu’à son procès probablement courant 2024. Mardi prochain, la question du maintien en détention du trentenaire aura été l’objet de 22 décisions des juridictions compétentes, avant même la tenue de son procès !

Me Jean-Baptiste Alary l’avocat tarnais du mis en examen ne s’est pas exprimé à la sortie de l’audience mardi. Au contraire de Me Laurent Boguet, avocat du fils de Louis, le fils de Delphine et Cédric Jubillar, devenu témoin à charge dans cette affaire. Louis a affirmé aux juges que le soir de la disparition de sa mère, les deux époux s’étaient disputés ; « le petit garçon est une victime de la situation, c’est le dernier à avoir vu sa maman vivante. Contrairement à la présentation un peu lisse que Cédric Jubillar a fait du fonctionnement de son couple en instance de séparation, en audition l’enfant a traduit une tension grandissante au fil des semaines. »

Pour le pénaliste toulousain, le renvoi du mis en cause pour meurtre devant la cour d’assises du Tarn ne fait pas de doute, « il est vraisemblable que l’instruction sera achevée dans quelques mois et que Cédric Jubillar aura à répondre des charges qui pèsent à son encontre devant une Cour d’assises ». Laurent Boguet pour qui le maintien en détention du mis en cause est toujours nécessaire, car « on pourrait imaginer qu’il comparaisse librement, mais compte tenu des enjeux, il y a un risque qu’il tente de se soustraire », « je rappelle que la personne qui commet un meurtre contre son conjoint risque la réclusion perpétuelle, ce qui peut poser la question des garanties de représentations de Cédric Jubillar qui pourrait - s’il était libéré - avoir la tentation de s’absoudre du procès à venir. » Réponse de la juridiction toulousaine mardi prochain.       

Me Laurent Boguet
Me Laurent Boguet
Crédit : @100%Radio