Castres. Il usait de failles dans les règlements de la FDJ pour escroquer les bureaux de tabac

Un homme âgé de 28 ans a été condamné à 6 mois de prison par le tribunal de Castres pour avoir escroqué des bureaux de tabac castrais et de la région toulousaine. Avec ses tickets de paris sportifs, l'homme abusait des règlements de la FDJ pour repartir sans payer ses grosses mises.

L'audience doit démarrer à 9h devant le tribunal de Castres
Le jeune homme a été jugé par défaut
Crédit : Archive - Radio 100%

19 mars 2024 à 18h06 par Axel Mahrouga

Il pensait dribbler les règlements de la Française des Jeux, la justice lui met un carton rouge. Ce mardi 19 mars 2024, un Castrais âgé de 28 ans, a été condamné à 6 mois de prison pour une série d'escroquerie sur plusieurs bureaux de tabac situés à Castres (Tarn) et à Plaisance-du-touch (Haute-Garonne). 

En juillet 2022, alors que le mondial féminin de football battait son plein, le prévenu avait monté un plan élaboré pour tenter de rafler la mise en paris sportifs. À Castres, chez un buraliste situé à proximité du régiment, l'homme se présente comme un joueur souhaitant rejouer un ticket gagnant d'une valeur de plus de 6000 euros. La gérante, édite son nouveau ticket de pari, dont la mise dépasse les 5600 euros, mais au moment de régler, elle se rend compte que les paris de l'individu n'étaient absolument pas gagnants. 

L'homme joue alors la montre, laisse passer des clients, prétexte avoir d'autre tickets dans sa voiture et tente même des paiements en carte bleue. Rien n'y fais. Mais, au bout de 15 minutes, comme le précise le règlement de la FDJ, il est impossible d'annuler le pari. Le prévenu donne alors sa parole de revenir régler le lendemain. "Comme le disait Charles Pasqua, les promesses des hommes n'engagent que ceux qui les reçoivent", cite Olivier Boonstoppel, l'avocat des buralistes. Le jeune homme n'est jamais revenu régler sa dette.

Confondu par d'anciens paiements

La gérante du bureau de tabac porte plainte et l'individu ne lui était pas inconnu. En fouillant dans ses reçus de carte bleue, elle arrive à identifier un paiement fait, quelques semaines plus tôt, par ce même "parieur". Un nom ressort dans le dossier et les caméras de vidéo-protection, installées dans la boutique, permettent de confondre définitivement le prévenu.

L'enquête va aussi permettre de le relier à d'autres escroqueries signalées dans deux bureaux de tabac de la périphérie toulousaine. Là-bas, le modus-operandi était légèrement différent. Le jeune homme fait aussi éditer des tickets de paris sportifs et tente de les régler, sans succès, avec sa carte bancaire. Sauf qu'ici, pendant les tentatives de paiements, certains matchs sur lesquels le jeune homme lorgnait, avaient déjà commencé. Deuxième faille du règlement de la FDJ, les tickets ne sont plus annulables. Ne lui restait plus qu'à filer à l'Anglaise. 

L'homme, "plutôt bien rôdé à l'exercice", comme le souligne à l'audience, Cédric Padilla, le procureur, était déjà connu de la justice, notamment pour des faits d'escroquerie. Absent à l'audience, comme souvent dans les procédures où il était impliqué, le prévenu a été condamné par défaut.