Ariège : tension extrême autour de l’abattage de 208 bovins

Depuis mardi soir, la petite commune de Bordes-sur-Arize vit sous haute tension

Colère et tension à Bordes-sur-Arize
Colère et tension à Bordes-sur-Arize
Crédit : Jacques Dejean

Publié : 11 décembre 2025 à 8h20 par Emmanuel Bouisset

 

Après la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans un élevage, la décision d’abattre 208 vaches blondes d’Aquitaine du GAEC du Mouriscou a provoqué une onde de choc dans la filière bovine.

Une mobilisation massive des agriculteurs

L’ordre d’abattage, qui aurait été confirmé par le ministère de l’Agriculture pour ce jeudi matin à 9 h, a déclenché la colère des éleveurs. Une centaine d’agriculteurs venus de l’Ariège, du Gers, du Tarn et de l’Aveyron se sont rassemblés autour de la ferme. Tracteurs et engins agricoles bloquent les accès depuis 48 heures pour empêcher toute intervention vétérinaire ou administrative.

« Cette stratégie est cruelle et inefficace », dénoncent les syndicats agricoles, qui plaident pour un protocole alternatif : euthanasier uniquement les animaux contaminés et surveiller le reste du troupeau par des tests PCR réguliers. Une proposition transmise à la ministre est actuellement à l’étude.

Une situation explosive

La tension est palpable. Une dizaine de camions de gendarmes mobiles stationnent aux abords de la RN20, prêts à intervenir. Les éleveurs, eux, appellent à une « grosse mobilisation » pour défendre leurs animaux et leur outil de travail. « On abat tout pour préserver le statut sanitaire et les exportations, mais si on tue toutes les vaches, il n’y aura plus de commerce », s’indigne un responsable syndical.

Un drame humain derrière la crise

Au-delà des chiffres, c’est une famille qui voit son exploitation menacée. La fille et la nièce des exploitants ont accepté de témoigner au micro de Jacques Déjean.


🎤 Interview audio – La fille et nièce des exploitants :

 

La fille et nièce des exploitants prend la parole au micro de jacques Déjean
La fille et nièce des exploitants prend la parole au micro de jacques Déjean
Crédit : Jacques Déjean