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INFO 100% - Incendie criminel au commissariat de Cahors : le commanditaire serait identifié

Des cocktails molotov avaient été lancés et trois véhicules avaient brûlé le 27 novembre 2020. L'enquête a bien avancé. Révélations.  

3 mai 2022 à 9h03 par Brice Vidal

 

L’enquête a bien avancée après les tirs de cocktails molotov sur le commissariat de Cahors le 27 novembre 2020. Ce jour-là vers 22 heures, l’incendie criminel provoqué par "au moins trois cocktails molotov", "lancés depuis la rue dans la cour du commissariat" selon Alliance Police nationale avait provoqué des dégâts matériels mais n’avait pas fait de victime. "Un véhicule particulier a été entièrement brûlé et un véhicule de police et un autre véhicule particulier ont été endommagés" précisait alors Philippe Lavenu responsable du syndicat de police en Occitanie. Le préfet avait à l’époque condamné "fermement" cette agression "criminelle" qui vise "une institution de la République".

 

Le trafiquant se serait vengé après être « tombé »

Le juge d’instruction du pôle criminel d’Agen, saisi du dossier, serait en passe de mettre en examen plusieurs individus, au moins un mis en cause le serait déjà. Des poursuites pour des faits notamment de destruction volontaire par incendie et/ou trafic de stupéfiants. Des faits commis en bande organisée. Selon nos informations, un trafiquant de drogue déjà incarcéré à la maison d’arrêt de Rodez, aurait en fait commandité cette attaque. A la tête d’une bande de dealers qui se surnomment « le cartel du hash » à Cahors, il aurait agi pour se venger de son placement en détention. Et les investigations n’ont pas été simples, "il n’y avait que des témoignages et très peu d’indices retrouvés lors des constatations" nous confie une source proche de l’enquête. "Les auteurs sont des petites frappes d’une vingtaine d’années sur lesquels le principal suspect, plus âgé, a une emprise" ajoute-t-il "les copines ou ex-copines ont même servi de petites mains lors des faits, on a affaire à une bande de pieds nickelés". La mise en examen de la tête de réseau serait imminente.

L’enquête liée à l'incendie criminel, sur commission rogatoire, confiée à la Direction départementale de la sécurité publique du Lot (Sûreté urbaine de Cahors) et à la Direction territoriale de la police judiciaire de Toulouse se poursuit. Le parquet de Cahors s’est refusé à commenter cette affaire "couverte par le secret de l’instruction".