ActualitésTarn

Albi. Nouvelle manifestation des employés du Bon Sauveur ce jeudi

Rendez-vous était donné à 10h, devant la Fondation du Bon Sauveur ce jeudi 9 novembre pour une procession funéraire. Une centaine d'employés ont défilé dans les rues de la cité rouge pour faire entendre leur mal-être et leur colère.

Manifestation des salariés de la Fondation du Bon Sauveur ce 9 novembre 2023

Crédit : © Axel Mahrouga - 100% Radio

9 novembre 2023 à 15h43 par Marion Chouly

"Psychiatrie en mort cérébrale, Bon Sauveur en soins palliatifs", voilà ce que l'on peut lire ce matin, jeudi 9 novembre 2023, sur les pancartes des salariés de la Fondation du Bon Sauveur. Une foule d'une centaine de silhouettes sombres, dont les seules couleurs qui émergent sont celles des drapeaux et des parapluies des syndicats en cette journée pluvieuse. Un cortège funéraire qui fend la fumée rouge des fumigènes, direction la Cathédrale Sainte-Cécile, la place du Vigan en passant par la mairie et la préfecture.


Certains manifestants portent une croix sur l'épaule, d'autres un cercueil, qui "symbolise le fait que les budgets de psychiatrie à la base sont déjà très très très peu dotés" explique Jonathan Miranda, délégué syndical UNSA. Et de poursuivre, "il symbolise aussi le dialogue social qui ne vit plus sur l'institution puisque nous en sommes à la douzième séance de négociations sur notamment la prime PPV [la Prime de Partage de la Valeur, ancienne Prime Macron], la Direction est arrivée avec 300 euros à la première et nous en sommes à la douzième et il y a toujours 300, même pas 350". L'an dernier, cette prime s'élevait à 850 euros par personne.


Ce n'est pas la seule revendication des salariés ce jeudi. "On est de moins en moins nombreux et de moins en moins payés, il y a une différence de salaire entre le public et le Bon Sauveur, on recrute pas et en plus ce qui est difficile, c'est le manque de communication de la Direction, les échanges sont clos" raconte Séverine, infirmière au BS. Sa collègue Pauline estime quant à elle une différence de salaire avec l'hôpital public de "300 à 500 euros, pour exactement le même travail et le même diplôme".La semaine dernière, après un bras de fer intense et la grève de la faim d'une employée pendant une quinzaine de jours, la Direction a trouvé un accord avec l'Agence Régionale de Santé pour octroyer la prime mensuelle du Ségur, maintenant appelée Laforcade, d'un montant de 183 euros, à l'ensemble du personnel. Seuls 34 d'entre eux ne la touchaient pas, les "oubliés du Ségur". Cette injustice sera donc "réparée" à compter de janvier prochain, mais ce n'est pas tout à fait satisfaisant pour l'intersyndicale qui déplore l'absence de rétroactivité. Les personnes concernées n'ont pas perçu cette prime depuis octobre 2022, ce qui représente un manque à gagner d'environ 2.700 pour elles.

Hommage symbolique à la psychiatrie devant la Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi

Crédit : © Syndicat UNSA