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Albi. "Nous n'avons pas les budgets pour pouvoir payer cette prime", la direction du Bon Sauveur réagit après l'entrée en grève de la faim d'une ASH

Depuis ce lundi 16 octobre 2023, une ASH du Bon sauveur à Albi est entrée en grève de la faim afin qu'elle, et une trentaine de collègues puisse toucher la prime mensuelle du Ségur de la Santé, aujourd'hui Loi Laforcade. Pour la direction de l'Établissement, impossible pour eux de prendre le relais de l'État pour compenser.

Bon sauveur albi
Bon sauveur albi
Crédit : Bon sauveur albi

18 octobre 2023 à 11h04 par Axel Mahrouga

Ce mercredi 18 octobre 2023, Simone Orban, agente des services hospitaliers à la Fondation du Bon Sauveur à Albi (Tarn), entame son troisième jour de grève de la faim. Depuis lundi, l'ASH a décidé de ne plus s'alimenter pour réclamer le paiement pour elle, et une trentaine de ses collègues, de la prime mensuelle du Ségur, maintenant appelée Laforcade. 

Depuis plusieurs mois, les syndicats du Bon Sauveur demandent à ce que l'établissement prenne le relais de l'État pour compenser le versement. Une alternative impossible selon la direction de l'établissement. « Nous n'avons pas les budgets pour payer cette prime », affirme Pascale Canet, directrice adjointe de la fondation du Bon Sauveur. Une substitution, d'autant plus impossible selon la directrice adjointe que « parallèlement à ça, les établissements médicaux sociaux dans lesquels se trouvent les professionnels en question sont dans des situations budgétaires, déjà déficitaires. Donc nous n'avons pas les moyens de financer, en plus, une prime qui n'est pas financée. »

 

« Il est urgent d'améliorer notre façon de communiquer auprès de ces professionnels »

 

À ce sentiment d'injustice ressenti par l'agente actuellement en grève de la faim, elle, qui faisait partie de cette « première ligne », pendant la pandémie de Covid, s'ajoute, selon elle, un sentiment de mépris par une partie de la direction. Une appréciation que « comprend  Pascale Canet, elle, dans sa chair et dans son quotidien, est exclue du dispositif et elle ne comprend pas qu'il n'y ait pas de recours concret qui lui soit fait ». Pour la directrice adjointe, il est désormais « urgent d'améliorer notre façon de communiquer auprès de ces professionnels qui, deux ans après, restent exclus et ne voient pas l'issue. Il va falloir qu'on retravaille le contact direct avec les personnels en question pour qu'ils ne se sentent pas oubliés par leur direction, alors que ce n'est pas le cas ».