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Autoroute A69. La "Ramdam" sera-t-il légal ?

Ces 21 et 22 octobre 2023, les opposants à l'autoroute A69 prévoient une nouvelle grande manifestation pour demander l'arrêt du chantier de l'autoroute A69 Castres-Toulouse. Une mobilisation annoncée depuis plusieurs mois mais toujours pas déclarée.

17 octobre 2023 à 15h33 par Axel Mahrouga

La manifestation commence à se préparer le long du futur tracé de l'A69,. Ces 21 et 22 octobre 2023, les opposants à l'autoroute Castres-Toulouse organisent leur deuxième grande manifestation, après celle du 22 avril dernier qui s'était déroulée dans le calme. 


Si le programme de ce week-end de mobilisation a déjà été communiqué sur les réseaux sociaux, le mystère plane toujours sur le tracé de la procession qui doit avoir lieu samedi. Et pour cause. À quatre jours de la marche, le Préfet du Tarn, Michel Vilbois constate que « les organisateurs n'ont toujours pas pris l'attache des services de l'État ». En d'autres termes, le « ramdam » déclaré sur les réseaux sociaux, ne l'est toujours pas auprès des services de l'État. 


Une situation encore loin d'être alarmante, les organisateurs ont jusqu'à demain pour déposer leur dossier, mais qui inquiète les services de la Préfecture. Au printemps dernier déjà, le collectif La Voie est Libre, à l'origine de la mobilisation, avait procédé aux formalités au dernier moment.


En attendant l'arrivée des voitures, bus ou convoi de vélos des manifestants dès vendredi, le Préfet « propose au collectif d’échanger sur cet événement dans un objectif commun de bon ordre public et rappelle qu’il lui appartient de veiller à la sécurité de l’ensemble des participants et de s’assurer que toutes les dispositions ont été prises par les organisateurs à cet effet. » 


Un dépôt de dossier particulièrement scruté


Pour les observateurs du dossier, le dépôt, ou non, de cette manifestation en préfecture devrait déjà donner le ton de la mobilisation à venir. Quelqu'un prendra-t-il la responsabilité de l'issue de ce week-end ? Il y a quelques mois, alors que les opposants préparaient la « sortie de route » de l'A69, les discours sur l'issue de la manifestation se voulaient rassurants. Camille, un membre du collectif Extinction Rebellion, rappelait déjà, deux semaines avant l'événement, que le week-end de manifestation se voulait être « très inclusif et familial ». Depuis, l'A69 a dépassé les frontières du Tarn pour devenir un sujet national. Par quatre fois, les tribunaux administratifs ont donné raison au concessionnaire. La colère monte, la position de l'État est de plus en plus ferme. Sur ces braises ardentes, le souffle d'une réunion infructueuse entre opposants et Préfets vendredi 13 octobre, couplé à l'arrestation d'opposants et l'abattage d'arbres lundi 16 octobre, n'aura fait que les alimenter. « Ce qui va se passer ce week-end, nous, on n'en est plus responsable », glissait Thomas Brail, observant ses camarades de cordée être redescendus un a un.