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2 ans avec sursis requis contre le policier pervers qui harcelait l’avocate montalbanaise

Par dépit amoureux, ce spécialiste de cybercriminalité aurait rendu la vie impossible à son ex. Le dossier était examiné par le tribunal correctionnel de Toulouse jeudi.

Cyberharcèlement - illustration
Crédit : Adobe

11 mai 2023 à 22h37 par Jacques Déjean

Ce dossier sensible était dépaysé au tribunal de Toulouse, sur décision du parquet de Montauban. Une évidence au vu des protagonistes. Un fonctionnaire de police du commissariat de Montauban était jugé, ce jeudi, pour avoir cyberharcelé une avocate du barreau de Montauban. De quoi faire sourire, si les agissements du mis en cause n’avait pas ruiné pendant des mois l’existence de la victime. Dans le box, un fonctionnaire aux penchants libertins et sadomasochistes assumés, goûtant tous les plaisirs charnels que peuvent lui offrir femmes et hommes. Sa victime : Angèle Feres-Massol son ex-compagne, avocate de profession ; « il me harcelait sur ma messagerie, j’avais le sentiment qu’il me surveillait » dira la pénaliste.

 

Nu, il a ordre d’uriner dans le jardin

Le 7 juin dernier, la quadragénaire aperçoit un individu sur sa terrasse, nu. Il a uriné dans son jardin. La police interpelle l’homme qui prétend s’adonner à des jeux sexuels entre personnes consentantes. Sauf que non. C’est le prévenu spécialiste de cybercriminalité et du darknet qui a « piloté » l’intrusion. L’enquête confiée à la police judiciaire de Toulouse démontre que Julien, l’ex-compagnon du conseil et brigadier du commissariat de Montauban, a mal vécu sa séparation : il a inscrit à son insu l’avocate sur des sites de rencontres libertins. Pire, selon l’accusation, le policier de 43 ans utilisait ses accès professionnels pour collecter des informations sur son ex et la harceler. Pour Me Laurent De Caunes qui représentait la victime, le prévenu « avait une activité sexuelle sans scrupule, ni loi et utilisait ses avantages de policier pour la surveiller ». Même la députée PS de Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, a été victime d'identifications téléphoniques du prévenu. Le parquet a requis 2 ans de prison avec sursis et interdiction définitive d’exercer la profession de policier. Délibéré le 22 juin prochain.