100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay et l'histoire des remparts de Perpignan

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    100% Chez vous dans les Pyrénées Orientales

    16 février 2024 - 3 min 9 sec

    100% chez vous dans les PO avec PHILIPPE : Thierry Tremblay et l'histoire des remparts de Perpignan

    Thierry Tremblay l'auteur de Frigoulette le petite âne Catalan l’histoire des remparts de Perpignan.

    Le premier texte mentionnant la ville date de l’an 927 qui est à cette époque, un simple hameau de quelques fermes.

    Cependant, signe de son rapide développement, les comtes du Roussillon y établissent leur résidence à la fin du 10e siècle.

    Lorsqu'en 1172 le roi d'Aragon, Alphonse II acquiert le titre de comte du Roussillon, Perpignan accepte volontiers la suzeraineté aragonaise.

    Au début du 14e siècle, Perpinyà, la capitale du royaume de Majorque, est à son apogée. C'est une ville médiévale dynamique.

    La ville se dote alors d'une vaste enceinte, succession de courtines flanquées de tours rondes qui englobe le puig Sant Jaume et le puig del Rey sur lequel Jacques II de Majorque fait construire son palais.

    En 1368 sous Pierre IV d'Aragon, on construit la première porte Notre-Dame flanquée de ses deux tours de briques qui deviendra plus tard, le Castillet.

    À partir de la fin du 15e siècle, Perpignan devient l'enjeu des luttes franco-espagnoles. La ville s'entoure alors d'un complexe de fortifications sans cesse amélioré.

    Les boulevards se multiplient, apparaissent les premiers bastions et les premières demi-lunes qui effacent peu à peu les murailles et les tours majorquines.

    Après le traité des Pyrénées en 1659, les travaux les plus marquants sont réalisés sous Louis XIV par Vauban qui crée la Ville Neuve.

    Des travaux considérables sont réalisés encore sous Napoléon III, quelques années à peine avant le démantèlement de la place forte.

    Né en 1841 à Portel-les-Corbières, dans l'Aude, Edmond Bartissol après s’être enrichit au Portugal, rachète en 1885 les anciens bâtiments appartenant aux hospices situés à proximité de la Cathédrale de Perpignan.

    Après les avoir démoli, il en construit de nouveaux, plus modernes. C'est ce que de nos jours on appelle encore "La Cité Bartissol"

    Bartissol s'intéresse ensuite à la destruction des remparts de Perpignan, qu'il obtient lors de leur déclassement officiel.

    En 1904 débute la rapide et spectaculaire destruction des remparts nord. Entre le viaduc de la porte de Canet et celui de la porte Saint Martin, les démolisseurs ouvrent de larges brèches en plusieurs points.

    Le bastion du Castillet, pourtant classé monument historique n'est pas épargné, mais sera miraculeusement sauvé de la destruction.

    Jusqu'à la fin du 20e siècle les quelques lambeaux de fortifications encore debout sont régulièrement abaissés par des aménagements urbains réalisés dans une méconnaissance étonnante de la valeur historique de ce patrimoine.

    En 1974 la caserne Saint-Martin du 17e siècle est tout bonnement rasée.

    L'anéantissement en à peine deux ans des témoignages de plus de six siècles d'histoire s'est fait pratiquement sans oppositions.

    Aujourd’hui ma sympathie va vers toutes les voix qui se sont élevées à l’époque dans diverses revues régionales pour dénoncer l'aberration de la démolition des remparts, cupide opération spéculative et absurdité du point de vue de l'urbanisme.

    Voilà , l’histoire malheureusement disparue et oubliée, des remparts qui embellissaient la belle citée médiévale Perpignanaise.